Funérailles nationales de Jean-Pierre Ferland: le déroulement en détail

MONTRÉAL — Jean-Pierre Ferland aura droit à un dernier hommage samedi à Montréal, alors que se tiendront les funérailles nationales du chanteur bien-aimé des Québécois.

La cérémonie, présidée par l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, aura lieu à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à compter de 11 h. Voici le déroulement en détail.

Après l’arrivée de l’urne dans la basilique, la procession d’entrée se fera au son de la chanson «Je reviens chez nous», écrite et composée par M. Ferland lui-même.

Le premier ministre du Québec, François Legault, prendra ensuite la parole.

Suivra la première performance, offerte par Florence K, qui interprétera «La musique», tirée de l’album «Écoute pas ça».

Après cet interlude musical, trois témoignages s’annoncent particulièrement émotifs, alors que les deux enfants du défunt artiste, Julie et Bruno, s’adresseront à l’assemblée, puis son grand ami Pierre Séguin, qui assure d’ailleurs la mise en scène de l’événement.

Sa veuve, Julie Anne Saumur, livrera quant à elle un discours après la deuxième performance, qui mettra en vedette le compositeur de plusieurs pièces du répertoire du «Petit roi» de la chanson québécoise, François Cousineau. Il accompagnera au piano à queue sept choristes fidèles de Jean-Pierre Ferland depuis le célèbre album «Jaune», dont Nanette Workman, Judy Richards et France Castel, de même que sa femme. Ce chœur entièrement féminin interprétera «T’es belle» et «Le soleil emmène au soleil».

Un autre de ses anciens choristes, Jean-Sébastien Lavoie, chantera «Je ne veux pas dormir ce soir» après le témoignage de Mme Saumur.

L’auteur de la biographie «Jean-Pierre Ferland: un peu plus haut, un peu plus loin», Marc-François Bernier, se présentera ensuite au lutrin pour lui rendre hommage, avant la quatrième performance, dans laquelle le compositeur et chef d’orchestre Daniel Mercure jouera seul au piano la pièce «Conversation entre Jean-Pierre et Daniel».

La musique reprendra de plus belle dans la deuxième heure, où trois prestations d’artistes bien connus du paysage québécois figurent au programme. D’abord, Mélissa Bédard chantera le grand succès «Une chance qu’on s’a» aux côtés de Mme Saumur. Puis, Claude Dubois se présentera devant l’autel pour interpréter son classique «Si Dieu existe».

Enfin, l’émotion devrait être à son paroxysme lorsque Ginette Reno interprétera «Un peu plus haut, un peu plus loin» tout juste avant la fin de la cérémonie. Contrairement aux autres artistes, Mme Reno ne sera pas sur place, mais par liaison vidéo.

Le tout se terminera aussi de façon touchante, alors que la procession de sortie se fera sous l’air de la chanson «Avant de m’assagir», dans laquelle Jean-Pierre Ferland chante à juste titre «Je veux mourir ma vie et non vivre ma mort».

Comme les places réservées au public sont limitées à l'intérieur de la cathédrale, les funérailles seront aussi diffusées sur un écran géant à la Place du Canada.

Les personnes qui y assisteront sont invitées à porter un accessoire jaune, en référence à l’album «Jaune», sur lequel on retrouve notamment «Le petit roi» et «Quand on aime on a toujours vingt ans».

Vendredi, la population a pu rendre un dernier hommage à Jean-Pierre Ferland, qui a été exposé en chapelle ardente au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.

L’auteur-compositeur-interprète a rendu l’âme le 27 avril à l'âge de 89 ans de causes naturelles. Il était hospitalisé depuis le 14 février au CHSLD Desy, à Saint-Gabriel-de-Brandon, dans Lanaudière. Il aurait eu 90 ans à la prochaine Fête nationale, le 24 juin.

Sébastien Auger, La Presse Canadienne