Hockey junior: les vidéos ne sont pas une preuve du consentement, clame la Couronne


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Par La Presse Canadienne, 2024
LONDON — Dans le procès pour agression sexuelle de cinq joueurs de hockey, les procureurs soutiennent que les deux vidéos montrant la plaignante affirmer être «d'accord avec ça» et que «tout était consensuel» ne constituent pas une preuve qu'elle a réellement consenti aux actes sexuels qui ont eu lieu dans une chambre d'hôtel de London, en Ontario.
La procureure Meaghan Cunningham affirme que les vidéos, prises à environ une heure d'intervalle, aux premières heures du 19 juin 2018, ne constituaient pas des mesures raisonnables pour déterminer si la femme avait volontairement consenti à des actes sexuels précis avec une personne en particulier, mais plutôt une «vérification de façade».
Selon Me Cunningham, la femme disait simplement à Michael McLeod ce qu'il voulait entendre, soulignant qu'on entend le joueur lui dire de «le dire» au début de la deuxième vidéo. Le procureur a soutenu que plusieurs hommes présents dans la pièce avaient témoigné avoir trouvé la femme se comportant étrangement cette nuit-là, mais que personne n'avait tenté d'avoir une conversation sincère avec elle sur ce qu'elle voulait.
Michael McLeod, Carter Hart, Alex Formenton, Dillon Dube et Callan Foote ont plaidé non coupables d'agression sexuelle, tandis que McLeod a également plaidé non coupable d'une accusation supplémentaire de complicité d'agression sexuelle.
Les avocats de la défense représentant les joueurs ont présenté leurs conclusions à la juge en début de semaine, se concentrant principalement sur la crédibilité et la fiabilité de la plaignante en tant que témoin.
Les avocats de McLeod, Hart, Formenton et Dube ont soutenu que leurs clients avaient eu des contacts sexuels consentis avec la femme, tandis que l'avocat de Foote a soutenu qu'il ne l'avait pas touchée, sexuellement ou autrement.
La Couronne, qui devrait finir de présenter ses conclusions vendredi, a soutenu la veille que les actes de la plaignante ne devaient pas être jugés en fonction de ce que d'autres estiment qu'elle aurait dû faire cette nuit-là.
La juge Maria Carroccia, de la Cour supérieure de l'Ontario, devrait rendre sa décision dans cette affaire le 24 juillet.
La Presse Canadienne