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Il est trop tôt pour dire si le projet de GNL au Québec est d'intérêt national

durée 21h18
3 octobre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Le ministre fédéral de l'Énergie, Tim Hodgson, affirme qu'il est trop tôt pour déterminer si l'installation de gaz naturel liquéfié proposée au Québec répond aux critères d'intérêt national.

«À mon avis, ce projet n'est pas d'une envergure qui justifie notre examen, a déclaré le ministre. Ce n'est certainement pas un projet d'intérêt national à ce stade-ci.»

Le ministre a tenu ces propos à Montréal vendredi, lors de l'annonce d'un investissement de 22 millions $ du Canada pour accroître la capacité de production de batteries du pays.

Marinvest Energy Canada exerçait des pressions auprès du ministère de M. Hodgson ces derniers mois au sujet d'un éventuel gazoduc et d'une installation d'exportation de gaz naturel près de Baie-Comeau, dans la région de la Côte-Nord, au moment même où le gouvernement libéral s'apprêtait à déposer un projet de loi visant à accélérer le traitement des grands projets.

Le gouvernement fédéral a adopté cette loi en juin dernier, ouvrant la voie à des approbations accélérées pour les grands projets d'infrastructure et d'énergie jugés d'intérêt national.

En mai, de hauts fonctionnaires fédéraux du ministère des Ressources naturelles avaient vanté les mérites du projet d'installation, indiquant dans une note d'information qu'il offrait le potentiel d'exporter des «volumes substantiels» de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l'Europe, comme le révèlent des documents obtenus par La Presse Canadienne.

Un fonctionnaire du ministère a également rencontré des représentants de Marinvest, filiale d'une société énergétique norvégienne, pour discuter du projet.

«Si Marinvest souhaite reprendre contact avec le gouvernement, elle est libre de le faire. Le projet sera évalué comme tout autre projet», a dit M. Hodgson, ajoutant n'avoir jamais rencontré personnellement ces représentants.

Le gouvernement du Québec devrait également être impliqué, a ajouté le ministre.

Le cabinet de la ministre de l'Économie du Québec, Christine Fréchette, avait refusé de commenter le projet de l'entreprise, déclarant à La Presse Canadienne plus tôt cette semaine qu'aucune proposition officielle de projet d'installation n'avait encore été soumise.

Un porte-parole de son cabinet a toutefois indiqué que la province avait «le devoir d'examiner objectivement et rigoureusement les projets d'intérêt national», surtout compte tenu des perturbations que l'administration du président Donald Trump a provoquées sur l'économie québécoise.

M. Hodgson a affirmé que tout projet de GNL au Québec devrait également être soutenu par les communautés des Premières Nations concernées.

En 2021, le gouvernement du Québec a rejeté un projet similaire de combustible fossile dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui avait suscité une large opposition, notamment de la part de nombreuses communautés autochtones.

- Avec des informations de Maura Forrest

Miriam Lafontaine, La Presse Canadienne