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Inde: le premier ministre de la C.-B. aimerait qu'Ottawa partage plus d'informations

durée 17h44
22 septembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

VANCOUVER — Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, soupçonne «fortement» le gouvernement fédéral de retenir des informations qui pourraient aider son gouvernement à protéger contre toute ingérence étrangère ses concitoyens qui ont des liens avec l'Inde.

M. Eby a indiqué vendredi que le ministre fédéral de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, avait contacté son gouvernement pour l'assurer qu'Ottawa voulait que la province dispose des détails dont elle a besoin pour protéger ses résidents. Mais le premier ministre Eby soutient qu'«il n'y a pas eu de bon partage d'informations».

Le premier ministre Justin Trudeau a révélé lundi en Chambre que les services de renseignement canadiens enquêtaient sur «un lien potentiel» entre le gouvernement indien et l'assassinat du militant séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar à Surrey, en Colombie-Britannique, en juin dernier.

M. Eby admet que la priorité devrait être de protéger le processus de poursuite criminelle afin que les responsables puissent être traduits devant les tribunaux. Mais sur la question plus large d'assurer la sécurité des citoyens, le premier ministre de la Colombie-Britannique estime qu'Ottawa a encore «bien du chemin à faire pour partager les informations».

M. Eby explique que les citoyens en Colombie-Britannique ressentent depuis un certain temps «des pressions de la part de l'Inde», et il croit qu'Ottawa dispose d'informations, par l'intermédiaire d'agences telles que la Gendarmerie royale du Canada et le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), qui pourraient contribuer à réagir à une ingérence étrangère.

Le premier ministre affirme que tout ce qu'il sait sur le meurtre de M. Nijjar est «du domaine public», malgré une séance de breffage avec le directeur du SCRS, qu'il a qualifiée de frustrante car il n'a pas obtenu d'informations plus concrètes.

«Je comprends qu'il faudra peut-être réformer la loi qui régit le SCRS afin de pouvoir partager ces informations, a déclaré M. Eby aux journalistes. Si c'est ce qu'il faut, faisons en sorte que ça se réalise, car la seule façon pour nous de faire avancer ce dossier est que le gouvernement fédéral fasse confiance au gouvernement provincial en matière d'informations et soit en mesure d'agir en conséquence dans nos communautés».

La Presse Canadienne