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Karl Malenfant, l'ex-patron informatique de la SAAQ, s'exprime publiquement

durée 17h39
5 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — L'ex-patron informatique de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) estime que les audiences de la commission d'enquête sur le fiasco SAAQclic construisent «un narratif» ne reflétant pas «la réalité de l'histoire SAAQ».

Karl Malenfant a publié mardi un message sur le réseau LinkedIn, le jour même où il devait rencontrer à huis clos la commission Gallant.

M. Malenfant a expliqué ce qui l'avait incité à demander le statut de participant en juin dernier. Il a voulu «aider à rectifier ce récit» qu'il a entendu tout au long des audiences publiques.

«J'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ. Des dizaines de personnes qui ont été coeur de ce dossier sont du même avis que moi», a-t-il écrit dans un long message contenu dans un document de cinq pages et partagé sur le réseau social.

Le statut de participant lui a été refusé au début de juillet par le juge Denis Gallant, qui préside la commission. Ce statut aurait permis à l'ancien vice-président aux technologies de l'information de la SAAQ de se défendre, notamment en contre-interrogeant des témoins.

M. Malenfant, dont le nom revient constamment depuis le début des audiences, s'est aussi exprimé sur sa citation à comparaître à huis clos. Une semaine plus tôt, il avait tenté de faire annuler cette rencontre, en faisant notamment valoir que le public ne pourra entendre l'intégralité de son témoignage.

Sa demande a également été refusée par Denis Gallant vendredi dernier.

«À la suite de ces deux refus, je n'ai aucune idée de la raison de ma rencontre à huis clos. Je n'ai également aucune assurance que la commission veuille entendre l'ensemble de l'histoire supportée par la preuve documentaire», déclare M. Malenfant.

Plus loin, il énumère une série de thèmes pour lesquels il veut tenter de convaincre le commissaire qu'ils «sont cruciaux pour assurer à tous la compréhension complète du dossier».

Ces thèmes «doivent impérativement être discutés publiquement, permettant ainsi de retourner toutes les pierres du dossier», ajoute-t-il.

Dans sa décision rendue le 1er août quant au huis clos, le commissaire Gallant soutient que M. Malenfant témoignera lors d'audiences publiques, «vraisemblablement à la mi-septembre».

Le commissaire a indiqué que la rencontre de mardi s'inscrit dans la phase préliminaire des travaux de la commission. Elle vise «à déterminer les sujets qui seront couverts (...) et à sélectionner la preuve documentaire pertinente qui sera exhibée» à M. Malenfant lors de son témoignage public.

Rappelons que le virage numérique raté de la SAAQ devrait coûter aux contribuables au moins 1,1 milliard $ d'ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon les calculs du Vérificateur général du Québec.

Les travaux de la commission Gallant reprendront le 18 août.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne