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L'abattage des autruches a commencé sur une ferme de la Colombie-Britannique

durée 05h03
7 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

EDGEWOOD, C.-B. — Des coups de feu ont retenti dans une ferme de la Colombie-Britannique, où l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) procède vendredi à l'abattage de centaines d'autruches.

Les détonations provenaient de l'intérieur d'un enclos construit avec de grosses balles de foin, où le personnel de l'agence avait rassemblé les autruches.

La police a limité l'accès à la propriété, tandis que des projecteurs puissants et les balles de foin masquaient ce qui se passait à l'intérieur de l'enclos après la tombée de la nuit.

L'ACIA affirme qu'elle a procédé à «l'abattage et à l'élimination complets» du troupeau, conformément à une ordonnance délivrée il y a plus de 10 mois lors d'une épidémie de grippe aviaire qui avait tué 70 oiseaux.

Les propriétaires de la ferme située près d'Edgewood, dans le sud-est de la Colombie-Britannique, ont contesté cette ordonnance devant les tribunaux.

Mais jeudi, la Cour suprême du Canada a refusé d'entendre leur dernier appel, levant ainsi le sursis à l'abattage.

À la tombée de la nuit, deux véhicules de la Gendarmerie royale du Canada bloquaient la route menant à la zone où des manifestants s'étaient rassemblés.

Un employé portant un long sac avait été vu plus tôt en train d'entrer dans l'enclos, où deux structures ressemblant à des tentes avaient été installées.

Selon les propriétaires de la ferme, l'abattage était inutile, car le troupeau était en bonne santé et bénéficiait d'une «immunité collective», ce qui le rendait précieux pour la recherche scientifique.

Les propriétaires demandaient que les oiseaux soient testés pour détecter une éventuelle infection, mais l'ACIA a refusé, affirmant que les autruches qui semblent en bonne santé peuvent toujours être une source potentielle du virus.

L'agence a jugé que le fait de laisser le troupeau en vie augmentait le risque que le virus mute dangereusement, en particulier si les oiseaux étaient exposés à la faune sauvage.

Brenna Owen, La Presse Canadienne