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L'enquête sur la condamnation injustifiée de Glen Assoun reste en suspens en N.-É.

durée 20h50
15 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

HALIFAX — L'organisme de surveillance de la police de la Nouvelle-Écosse attend de savoir si un autre organisme de surveillance enquêtera sur une éventuelle inconduite policière dans la condamnation injustifiée de Glen Assoun, cinq ans après la promesse d'une enquête.

Le gouvernement progressiste-conservateur de la province s'est engagé en septembre 2020 à mener une enquête indépendante sur les actions policières dans l'affaire Assoun, qui a passé 17 ans en prison pour le meurtre de son ex-petite amie.

Le résident d'Halifax a été acquitté en mars 2019 et est décédé en juin 2023 à l'âge de 67 ans, après avoir répété à plusieurs reprises qu'il souhaitait une enquête sur les actions des agents impliqués dans son affaire.

Une évaluation préliminaire du ministère fédéral de la Justice a déterminé que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait choisi de ne pas divulguer les théories d'un enquêteur concernant d'autres suspects dans l'affaire de meurtre, et que la GRC avait détruit la plupart de ces preuves potentielles.

Dans une déclaration envoyée jeudi, Erin Nauss, directrice de l'Équipe d'examen des incidents graves, a déclaré espérer pouvoir faire le point sur l'affaire «dans un avenir proche».

Elle a expliqué depuis le début de 2024 qu'un autre organisme d'enquête provincial envisageait de se charger de l'affaire, mais qu'elle attendait l'approbation du gouvernement.

L'organisme de surveillance de la police de la Colombie-Britannique avait pris en charge l'enquête, mais l'avait abandonnée il y a 18 mois, estimant que ses agents étaient trop occupés.

Dans une déclaration écrite publiée jeudi, Mme Nauss a affirmé comprendre les préoccupations concernant le retard et comprendre qu'il s'agit d'une question d'importance nationale.

«L'ouverture de cette enquête est une priorité pour moi», a écrit Mme Nauss.

Par ailleurs, la ministre de la Justice, Becky Druhan, a confié jeudi aux journalistes qu'elle était également impatiente de voir l'enquête commencer, mais qu'elle laissait le dossier à l'Équipe d'intervention en cas d'incident grave.

«Il s'agit d'une situation unique et inhabituelle, et je partage l'intérêt public à ce que cette situation fasse l'objet d'une enquête et soit traitée», a-t-elle ajouté.

Dans sa déclaration, Mme Nauss a précisé que si une enquête était menée, elle viserait à «mener une enquête sur les actions des policiers de la Nouvelle-Écosse et à déterminer si des accusations criminelles sont justifiées relativement à la condamnation injustifiée de Glen Assoun».

La Presse Canadienne