L'ombudsman appelle à réformer le traitement des violences sexuelles par la Justice

OTTAWA — L'ombudsman fédéral pour les victimes d'actes criminels réclame des réformes visant à améliorer la manière dont les survivants de violences sexuelles sont traités par le système pénal.

Benjamin Roebuck affirme que trop de survivants décrivent leur expérience avec le système judiciaire comme étant plus traumatisante que l'agression elle-même.

Son bureau a publié un nouveau rapport basé sur une enquête de 18 mois comprenant des entretiens avec des survivants, des policiers, des procureurs de la Couronne, des avocats de la défense et des juges.

Le rapport fait 43 recommandations fondées sur quelques 2250 consultations.

Il a constaté que l'arrêt Jordan rendu en 2016 par la Cour suprême du Canada, qui a établi des délais pour limiter les retards déraisonnables dans les procès criminels, entraîne le classement sans suite d'accusations graves d'agression sexuelle.

Selon l'ombudsman, cela signifie que les victimes se retrouvent sans justice après des années d'attente.

Le rapport identifie également de nombreux autres problèmes, notamment l'impact sur les victimes lorsque leurs dossiers thérapeutiques et psychologiques sont déposés en preuve.

Anja Karadeglija, La Presse Canadienne