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La FTPQ dénonce l'achat d'ambulances trop petites pour accueillir tout le personnel

durée 12h47
8 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les modèles d'ambulance sont disparates au Québec, ce qui fait en sorte que certains sont trop petits pour accueillir à l'arrière un paramédical. Ce dernier sera confiné à l'avant du véhicule et le patient ne pourra pas bénéficier de son expertise. Une situation que dénonce jeudi la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ).

Dans un communiqué, le syndicat s'est dit surpris d'apprendre que malgré un avis du directeur médical national, des entreprises ambulancières privées du Québec continuent d'acheter des modèles d'ambulance qu'il juge inadéquats.

La FTPQ affirme que ce type de véhicule qui est moins dispendieux est appelé à remplacer la flotte actuelle d'ambulances. «Encore un dossier où les profits sont plus importants que les patients», a critiqué par voie de communiqué Benoit Cowell, président de la section locale 7300 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Il a rappelé que ces entreprises sont entièrement financées à partir d'argent public.

Le système préhospitalier d'urgence est présentement un hybride entre le privé et le public. Urgences-santé, qui dessert la population de Montréal et de Laval, relève du ministère de la Santé et des Services sociaux. L'organisation emploie plus de 1100 ambulanciers paramédicaux et plus de 110 répartiteurs médicaux.

Ailleurs, au Québec, les services de soins préhospitaliers d'urgence sont desservis par plusieurs modèles, dont des entreprises privées, des coopératives de travailleurs et des organisations à but non lucratif, a expliqué en entrevue David Gagnon, vice-président de la FTPQ, qui est également ambulancier paramédical. Chacune de ces organisations est responsable de l'achat des véhicules d'urgence.

M. Gagnon a fait valoir que c'est au niveau des transferts interhospitaliers que les petits modèles d'ambulance posent problème. «Avec quatre personnes, ça nous permet d'avoir un paramédic qui connaît bien l'environnement de l'ambulance et qui sait comment intervenir dans un véhicule qui est en mouvement», explique-t-il.

M. Gagnon souligne que lorsque plusieurs membres du personnel soignant accompagnent un patient, c'est que la situation est critique et bien souvent, l'ambulance devra se déplacer au-dessus des limites de vitesse. «C'est un environnement particulier qui n'est pas connu par les médecins, les inhalothérapeutes et les infirmières qui peuvent se joindre à l'équipe, dit-il.

«Souvent, le patient va être branché sur un moniteur-défibrillateur de l'ambulance, un modèle particulier qu'on connaît bien. Le matériel dans l'ambulance, on sait où il est placé et on sait comment intervenir. Juste de savoir où se tenir quand on va intervenir, ça peut être quelque chose d'important», poursuit l'ambulancier.

La FTPQ réclame par ailleurs la nationalisation des services de soins préhospitaliers d'urgence au Québec. L'objectif serait de créer cinq grands pôles, similaires au modèle d'Urgences-santé, ce qui uniformiserait les soins préhospitaliers à travers la province.


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Katrine Desautels, La Presse Canadienne