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La police réduit les recherches pour retrouver deux enfants en Nouvelle-Écosse

durée 21h10
7 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

LANSDOWNE STATION — La police a réduit ses recherches pour retrouver deux enfants portés disparus de leur domicile dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, affirmant mercredi qu'il y avait peu de chances qu'ils survivent après six jours passés dans cette zone densément boisée.

Le sergent d'état-major de la GRC, Curtis MacKinnon, a indiqué que la plupart des chercheurs termineraient leur quart de travail en fin de journée et que les efforts pour retrouver les enfants se limiteraient à des zones spécifiques, y compris des endroits déjà inspectés.

Lily Sullivan, six ans, et Jack Sullivan, quatre ans, ont été portés disparus vendredi à 10 h dans le comté rural de Pictou, à environ 140 kilomètres au nord-est de Halifax.

«Si nous pensions qu'ils étaient en vie en ce moment, nous serions encore sur place», a indiqué M. MacKinnon aux journalistes au centre de commandement des recherches.

Jusqu'à 140 chercheurs qualifiés étaient simultanément à la recherche des enfants, avec l'aide de chiens policiers et de drones à tête chercheuse, couvrant quatre kilomètres carrés de terrain rural très boisé. La police affirme qu'aucune observation des deux enfants n'a été signalée.

Amy Hansen, responsable des recherches, a affirmé que les efforts déployés ces derniers jours avaient été épuisants.

«Nous savons que tout a été fouillé de manière si approfondie qu'il est temps de réduire les efforts», a-t-elle dit.

Mme Hansen s'est exprimée dans l'après-midi, après une matinée de fortes pluies qui a détrempé la forêt où les équipes ont passé des jours à rechercher les enfants. Certains membres des équipes de recherche, vêtus d'orange vif, étaient visiblement émus et semblaient bouleversés après la mise à jour médiatique.

Le sergent-chef Robert McCamon, officier par intérim responsable des crimes majeurs à la GRC en Nouvelle-Écosse, a expliqué aux journalistes que des enquêteurs criminels étaient impliqués dans l'affaire depuis samedi.

«Lorsqu'il s'agit d'une personne disparue (…) nous examinons automatiquement les éléments de preuve qui nous indiquent si elle est de nature suspecte, a indiqué Mme McCamon. Nous travaillons en étroite collaboration avec la famille et nous explorerons toutes les pistes.»

Le beau-père des enfants interrogé

Le beau-père des enfants, Daniel Martell, a déclaré en fin de semaine qu'il croyait que les enfants s'étaient échappés par la porte arrière de la maison familiale à Lansdowne Station, alors que lui et la mère des enfants étaient encore au lit avec leur bébé de 16 mois.

Mercredi, M. Martell a expliqué avoir accordé un entretien de quatre heures à deux agents de l'unité des crimes majeurs, leur fournissant des détails «étape par étape, minute par minute» sur toute cette affaire.

L'homme de 33 ans a raconté leur avoir dessiné des cartes des zones autour de la maison où il pensait que les enfants avaient pu se rendre.

«J'ai coopéré à 100 %. Je leur ai donné mon téléphone intelligent, je leur ai proposé des tests de dépistage de drogues. Je leur ai proposé des tests au détecteur de mensonges. Je leur ai tout offert, a-t-il dit. Je n'ai pas été traité comme un suspect ni rien de ce genre.»

Il a expliqué que les enfants étaient allés à l'école pour la dernière fois le mardi 29 avril, ajoutant qu'il n'y avait pas d'école le 30 avril. M. Martell a précisé que les enfants étaient tous les deux à la maison jeudi et vendredi, car «Lily avait une légère toux».

Interrogé lors de la conférence de presse pour savoir s'il pensait qu'une activité criminelle était impliquée dans la disparition des enfants, le sergent-chef McCamon a répondu qu'il ne commenterait pas les détails de l'enquête.

«Nous allons poursuivre l'enquête. Lorsque nous aurons des décisions à rendre publiques, nous vous en informerons à ce moment-là, a-t-il déclaré. D'après les experts et l'examen des faits, les intempéries, les périodes et leur âge, la probabilité qu'ils soient en vie actuellement est très faible.»

Les recherches se sont d'abord concentrées sur le secteur près de Gairloch Road, où vivaient les enfants. La GRC a émis deux alertes de personnes disparues vulnérables dans le comté de Pictou au début des recherches, mais n'a pas émis d'alerte AMBER, car celles-ci sont réservées aux enlèvements. Le 3 mai, la GRC a diffusé un message d'alerte aux résidents des comtés d'Antigonish, de Colchester et de Pictou.

Les recherches ont impliqué des équipes bénévoles de recherche et sauvetage terrestres de toute la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, ainsi que des pilotes civils spécialement formés, le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage de Halifax, l'escadre des services aériens du ministère provincial des Ressources naturelles, Sécurité publique Nouvelle-Écosse et la Force opérationnelle de recherche et sauvetage en milieu urbain à l'aide d'équipement lourd (RSMUEL) du Canada.

M. MacKinnon a indiqué qu'à ce jour, les chiens de recherche de cadavres n'ont pas participé aux recherches, mais que l'utilisation de chiens capables d'identifier des restes humains «pourrait être la prochaine étape».

— Avec des informations de Michael Tutton et Michael MacDonald

Lyndsay Armstrong, La Presse Canadienne