Le Brésil prolonge à nouveau les exemptions de visa, cette fois jusqu'en 2025

RIO DE JANEIRO — Le gouvernement brésilien a prolongé jusqu'en avril 2025 les exemptions aux exigences de visa touristique pour les citoyens des États-Unis, d'Australie et du Canada, prolongeant ainsi un programme visant à stimuler le tourisme qui devait se terminer mercredi.

La décision, rendue mardi soir par la présidence brésilienne et le ministère des Affaires étrangères, marque un troisième report de l'obligation de visa depuis l'entrée en fonction du président Luiz Inácio Lula da Silva en 2023.

Son prédécesseur, Jair Bolsonaro, avait exempté ces pays de visa afin de stimuler le tourisme, même si les trois pays ont continué à exiger des visas aux Brésiliens.

Une décision allant à l'encontre de la tradition du pays sud-américain, habitué à exiger des visas aux voyageurs venant des États n'exemptant pas les Brésiliens de visa. Cela avait donc incité le ministère des Affaires étrangères de M. Lula à déclarer qu'il supprimerait les exemptions.

«Le Brésil n'accorde pas d'exemption unilatérale de visa de visite, sans réciprocité, à d'autres pays», avait alors déclaré le ministère, tout en notant que le gouvernement était prêt à négocier des accords d'exemption de visa sur une base réciproque. Il a conclu un accord avec le Japon pour assouplir les dispositions relatives aux voyages.

La décision de maintenir les exemptions pour les trois pays est importante pour stimuler le tourisme au Brésil, notamment en provenance des États-Unis, a déclaré mardi l'office du tourisme du Brésil, Embratur, dans un communiqué.

Les données officielles montrent que près de 670 000 Américains ont visité le Brésil en 2023, faisant des États-Unis le deuxième plus important pays d'origine des touristes après l'Argentine voisine.

Le gouvernement a initialement reporté le rétablissement de l’obligation de visa en octobre, puis à nouveau en janvier. À l’époque, le gouvernement avait déclaré qu’il était encore en train de finaliser un nouveau système de visa et qu’il souhaitait éviter de le mettre en œuvre à proximité de la haute saison, principalement pendant les célébrations du Nouvel An et les festivités du Carnaval en février, qui attirent des dizaines de milliers de touristes.

Gabriela Sá Pessoa, The Associated Press