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Le congrès du Parti conservateur du Canada a lieu de jeudi à samedi à Québec

durée 06h25
7 septembre 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le Parti conservateur du Canada (PCC) tient à compter de ce jeudi à Québec, jusqu’à samedi, son premier congrès en personne depuis 2018.

Les participants seront appelés à voter sur des politiques du parti, à suivre des sessions de formation pour les prochaines élections et à écouter des conférenciers.

Plusieurs récents sondages ont démontré que le message du Parti conservateur sur le coût de la vie et du logement trouve un écho auprès d'un groupe plus large et plus jeune de Canadiens. Mais il reste à savoir si l'accueil que les Canadiens ont accordé au parti au cours des derniers mois est le début d'une relation à long terme, ou simplement un engouement provisoire.

De manière générale, les sondages d'été doivent être considérés avec une certaine prudence, étant donné que de nombreux Canadiens ont l'esprit ailleurs, explique Philippe Fournier de 338Canada.com, qui publie un modèle statistique de projections électorales basé sur les sondages, la démographie et l'historique des élections. «Habituellement, ce sont les électeurs les plus motivés qui répondront à ces sondages d'été», a-t-il signalé à La Presse Canadienne le mois dernier.

Élu il y a un an avec une majorité écrasante au premier tour, le chef du parti, Pierre Poilievre, a passé les 12 derniers mois à organiser des collectes de fonds, à rencontrer des milliers de personnes et à mieux assurer soutien croissant à l’égard des des conservateurs dans les communautés d'immigrants et de nouveaux arrivants des grandes villes.

Il arrive au congrès tout juste sorti d'un été passé en tournée, souvent avec sa femme, Anaida Galindo Poilievre, tout en testant une nouvelle apparence plus décontractée, sans lunettes. L'espoir est d'amener davantage de Canadiens, y compris des femmes âgées de plus de 50 ans, à accepter l'idée qu'il pourrait devenir le prochain premier ministre du Canada.

«Nous avons maintenant le vent en poupe», a dit Geoffrey Turner, président politique de l'association de circonscription d'Etobicoke-Lakeshore, dans la région de Toronto. «On a le sentiment que nos efforts acharnés sont sur le point de porter leurs fruits.»

Le dernier congrès en personne du Parti conservateur a eu lieu à Halifax il y a cinq ans, lorsque l’actuel leader conservateur à la Chambre, Andrew Scheer, en était le chef. Maxime Bernier, ayant perdu la course à la direction du parti, a annoncé juste avant l'événement qu'il quittait les conservateurs fédéraux.

Pierre Poilievre s'adressera aux délégués et à d'autres personnes présentes au congrès dans un discours vendredi destiné à inciter la base à se battre lors des prochaines élections et à se montrer comme un premier ministre en devenir.

Bien que le discours du chef soit souvent un moment fort, pour les conservateurs, l'événement est conçu pour placer les membres au premier plan, en leur offrant l'occasion de débattre des changements apportés au manuel politique, y compris à sa constitution, pour porter le parti aux prochaines élections.

Au cours des prochains jours, les associations de circonscription et les délégués feront valoir leurs différentes priorités. 

Alors que des questions telles que la criminalité et le logement abordable correspondent aux priorités de M. Poilievre en tant que chef, d'autres pourraient entraîner le parti dans des débats plus controversés. Cela inclut la suggestion qu'un futur gouvernement conservateur interdise les interventions médicales ou chirurgicales qui altèrent la vie liées au sexe de toute personne de moins de 18 ans, protège les droits de ceux qui refusent la vaccination et coupe le financement des diffuseurs publics CBC et Radio-Canada.

Mercredi, avant même le début du congrès, Poilievre a déclaré aux journalistes à Québec qu'en tant que chef, il n'était pas tenu d'accepter les idées de son parti. Mais un amendement que certains proposent ce week-end à sa constitution vise à imposer comme règle que les dirigeants des partis ne s'écartent pas substantiellement des déclarations politiques en période d'élections. Certains membres du parti souhaitent mieux garnir le manuel politique sur l'environnement. Parmi eux, il y en a qui veulent faire avancer une proposition selon laquelle le parti s'engagerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Un ancien candidat conservateur dans la circonscription de Toronto-Scarborough-Agincourt, Mark Johnson, ajoute d’ailleurs que le parti a encore besoin d'un plan convaincant sur le changement climatique s’il espère convaincre les électeurs influents des grandes villes.

Stephanie Taylor, La Presse Canadienne