Le contre-interrogatoire de la plaignante se poursuit au procès des ex-joueurs d’ÉCJ


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Par La Presse Canadienne, 2024
L'avocate de l'un des cinq anciens joueurs d’Équipe Canada junior accusés d’agression sexuelle a laissé entendre que la femme qui a porté plainte contre eux l’a fait parce qu'elle pensait que son petit ami la quitterait si elle lui disait qu'elle avait eu des «relations sexuelles en groupe avec des joueurs de hockey».
Megan Savard, l'une des avocates représentant Carter Hart, a suggéré mercredi lors du contre-interrogatoire que le petit ami de la plaignante sympathisait avec elle et ne considérait pas qu'elle l'avait trompé parce qu'elle lui avait dit que ce n'était pas consensuel.
Elle a affirmé que la femme avait omis de préciser qu'elle «participait activement» aux activités sexuelles et qu'elle «pensait que c'était consensuel à l'époque» lorsqu'elle a raconté ce qui s'était passé à son petit ami, qui est aujourd'hui son fiancé.
La femme a déclaré avoir été honnête avec son petit ami sur ce qui s'est passé durant cette nuit de juin 2018 et a assumé la responsabilité de sa première rencontre sexuelle avec Michael McLeod, qui ne fait pas partie du procès.
Elle a nié avoir pensé que le reste de la nuit était consensuel, ajoutant qu'elle ne se considérait pas comme une participante active parce qu'elle se sentait «engourdie» et détachée de son corps.
McLeod, Hart, Alex Formenton, Dillon Dube et Callan Foote ont tous plaidé non coupables d'agression sexuelle en lien avec les événements de juin 2018. McLeod a également plaidé non coupable à une accusation supplémentaire d'avoir participé à l'infraction d'agression sexuelle.
La plaignante a déjà déclaré qu'elle était nue et effrayée lorsque des hommes ont commencé à entrer dans une chambre d'hôtel après qu'elle a eu une relation sexuelle avec McLeod, et qu'elle n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter ce qu'ils voulaient qu'elle fasse.
Mardi, l'un des avocats de McLeod a laissé entendre que la plaignante avait demandé que d'autres joueurs entrent dans la chambre d'hôtel et qu'elle avait ensuite invité ces hommes à avoir des relations sexuelles avec elle.
La femme, dont l'identité est protégée par une ordonnance de non-publication, a affirmé qu'elle ne se souvenait pas d'avoir prononcé ces propos et qu'ils ne ressemblaient pas à ce qu'elle aurait pu dire.
Paola Loriggio, La Presse Canadienne