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Le directeur parlementaire du budget Yves Girou, n'a «aucune idée» qui le remplacera

durée 08h22
15 août 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

OTTAWA — Le directeur parlementaire du budget (DPB), Yves Giroux, n'a «aucune idée» de qui lui succédera à la fin de son mandat le mois prochain.

M. Giroux, qui est entré en fonction en 2018, complétera sa dernière journée le 2 septembre.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne, M. Giroux a déclaré avoir contacté le Bureau du Conseil privé à plusieurs reprises au cours des derniers mois pour obtenir des renseignements, soulignant qu'il souhaitait assurer une transition «ordonnée et harmonieuse».

Il affirme que le gouvernement est resté «silencieux» et a dit n'avoir aucune nouvelle à partager pour le moment.

«Je suis juste un peu surpris qu'ils n'aient rien fait», a souligné M. Giroux.

Interrogé sur la possibilité de rester en poste après le 2 septembre, M. Giroux a répondu n'avoir entendu parler d'aucune prolongation possible.

Le directeur parlementaire du budget est un agent du Parlement qui fournit des analyses économiques et financières indépendantes au Sénat et à la Chambre des communes.

Un «besoin urgent» avec le budget

M. Giroux est préoccupé qu'un nouveau directeur parlementaire du budget n'ait pas encore été nommé, surtout avec un budget prévu pour l'automne. Il a indiqué que les parlementaires comptent sur son bureau pour leur fournir des analyses et des informations impartiales.

M. Giroux a ajouté que le gouvernement devrait bientôt déposer un budget qui pourrait inclure «d'importantes nouvelles priorités en matière de dépenses et de politiques» ainsi que des réductions.

Il affirme que les parlementaires auront «un besoin urgent» d'un point de vue impartial sur ce budget et son impact sur le gouvernement fédéral et l'économie canadienne.

«Ce serait regrettable et cela se produirait à un moment crucial du cycle budgétaire pour les parlementaires», a-t-il soutenu.

Un long processus

M. Giroux a précisé que le Cabinet du premier ministre recommande une nomination et que les cadres supérieurs du Bureau du Conseil privé se chargent de la vérification et des entrevues s'ils choisissent de se soumettre à un processus concurrentiel.

Le gouvernement pourrait choisir un DPB par intérim à tout moment par décret, mais une nomination pour un mandat complet de sept ans doit être approuvée par la Chambre des communes et le Sénat, a-t-il ajouté.

Les députés devraient revenir à la Chambre des communes pour la session d'automne à la mi-septembre.

La Presse Canadienne a contacté le Cabinet du premier ministre et le Bureau du Conseil privé pour obtenir leurs commentaires, mais n'a pas encore reçu de réponse.

M. Giroux a déclaré comprendre le retard, étant donné que le Cabinet du premier ministre était occupé à gérer les relations canado-américaines et qu'il a récemment accueilli le sommet du G7.

Il a néanmoins précisé que, lors de sa nomination, l'approbation avait été donnée deux mois avant que le poste ne devienne vacant.

«J'ai eu quelques mois pour parler à mon prédécesseur et commencer à me préparer», a-t-il souligné.

Catherine Morrison, La Presse Canadienne