Le juge a commencé à donner ses directives au procès de Grenon, accusé de meurtre

SAGUENAY, Qc — Le juge au procès de Marc-André Grenon, accusé du meurtre au premier degré de Guylaine Potvin en 2000, au Saguenay, a commencé à donner ses directives au jury, lundi.

Le juge François Huot, de la Cour supérieure, a expliqué aux jurés qu'ils avaient la possibilité de déclarer l'accusé coupable de meurtre au premier degré, de meurtre au deuxième degré ou d'homicide involontaire coupable.

Grenon, âgé de 49 ans, est accusé d'avoir agressé sexuellement et tué Guylaine Potvin dans l'appartement de l'étudiante de 19 ans en avril 2000 à Jonquière, aujourd'hui un arrondissement de Saguenay.

La défense a admis que Grenon était entré par effraction dans l'appartement de la victime et soutient qu'il l'aurait tuée au cours d'une tentative de cambriolage. Mais elle nie que l'accusé ait planifié de tuer Guylaine Potvin ou qu'il l'ait agressée sexuellement de son vivant.

La Couronne, quant à elle, a plaidé que Grenon avait tué l'étudiante au cours d'une agression sexuelle qui avait débuté alors que la victime dormait dans son lit.

Le juge Huot poursuivra ses directives mardi, au palais de justice de Chicoutimi, avant que le jury n'entame ses délibérations pour parvenir à un verdict.

Le Code criminel définit un meurtre au premier degré comme un meurtre «commis avec préméditation et de propos délibéré». Mais un meurtre peut être aussi de «premier degré» lorsque la mort est causée «en commettant ou tentant de commettre une agression sexuelle», entre autres crimes.

Les meurtres au premier et au deuxième degrés sont tous les deux passibles automatiquement d'une peine d'emprisonnement à perpétuité. Mais dans le cas d'un meurtre au premier degré, il n'y a aucune possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, alors que dans le cas de meurtre au deuxième degré, une libération conditionnelle est possible après 10 ans de prison.

La Presse Canadienne