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Le nouveau ministre du Logement entend s'appuyer sur son passé de maire de Vancouver

durée 15h57
14 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Le nouveau ministre du Logement du Canada affirme qu'il ne disposait pas des outils nécessaires pour résoudre les problèmes d'accessibilité au logement lorsqu'il était maire de Vancouver, le marché immobilier le plus cher du pays.

Gregor Robertson a été interrogé par des journalistes sur son bilan en matière d'accessibilité au logement avant sa première réunion du Cabinet mercredi, un jour après son investiture comme ministre du Logement de Mark Carney.

L'ancien élu de Vancouver a affirmé être «ici pour mettre à profit mon expérience de maire», ajoutant savoir «ce qui fonctionne sur le terrain».

Les données de Greater Vancouver Realtors montrent que le prix d'une maison de référence dans la région a plus que doublé pendant le mandat de M. Robertson à la mairie, de décembre 2008 à novembre 2018.

Gregor Robertson a soutenu que de nombreuses villes canadiennes ont connu des hausses similaires au cours de cette période.

Au cours de la même période, le prix de référence national des maisons a augmenté de 78 %, selon les données de l'Association canadienne de l'immeuble.

M. Robertson a également affirmé qu'il n'avait pas reçu l'aide nécessaire des paliers supérieurs de gouvernement lorsqu'il était maire, mais a ajouté que le Fonds pour accélérer la construction de logements des libéraux — des fonds réservés aux villes qui réduisent les obstacles à la construction résidentielle — est un programme qui, selon lui, contribuera à résoudre les problèmes d'accessibilité.

La Presse Canadienne a demandé au ministre du Logement s'il estimait que les prix des maisons devaient baisser pour rétablir l'accessibilité.

«Non, je pense que nous devons augmenter l'offre et assurer la stabilité du marché», a-t-il répondu.

La même question a été posée au premier ministre mardi. Il a déclaré que, si Ottawa pouvait prendre certaines mesures pour améliorer l'accessibilité, comme réduire la TPS sur les nouvelles constructions pour les primo-accédants, la solution à long terme consistait à stimuler l'offre.

Il a ajouté que l'expérience de M. Robertson aiderait le gouvernement fédéral à mieux comprendre comment inciter les municipalités à réduire les coûts et la réglementation qui entravent la construction.

Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a critiqué mardi la décision de M. Carney de nommer Gregor Robertson au dossier du logement. «Si c'est le sang neuf que M. Carney apporte au Cabinet, malheureusement pour les Canadiens, rien ne changera», a-t-il lancé.

M. Robertson a souligné qu'il y a une «énorme pénurie» de logements abordables au Canada, et que le gouvernement n'a pas encore déployé d'efforts pour les mettre sur le marché.

Pendant la campagne, les libéraux se sont engagés à créer une nouvelle agence pour développer le logement abordable et ont promis un financement pour rationaliser la construction résidentielle grâce à des technologies comme les maisons préfabriquées.

Cela s'accompagnerait d'efforts pour inciter les villes à réduire de moitié les taxes d'aménagement ainsi que de plans visant à rétablir les taux d'immigration à des niveaux «durables».

Le ministre Robertson a déclaré que les objectifs du gouvernement fédéral de doubler le rythme de construction résidentielle sont «très ambitieux» et qu'il faudra des années pour les concrétiser, mais il s'est montré optimiste.

«Nous avons beaucoup de travail à faire et cela ne se fera pas du jour au lendemain. Le logement évolue lentement et nous devons tout faire pour accélérer les choses», a-t-il dit.

Craig Lord, La Presse Canadienne