Le nouveau Plan d'action jeunesse de Québec prévoit 513 M $ sur cinq ans

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec a lancé mardi son Plan d'action jeunesse 2025-2030, lequel prévoit des investissements de près de 513 millions $ sur cinq ans.

Le plan, présenté par le ministre de la Culture et des Communications et responsable de la Jeunesse, Mathieu Lacombe, propose plus de 140 projets, divisés en sept axes.

Tous les projets visent à avoir des jeunes «pleinement outillés dans leurs parcours vers l'autonomie» et de faire d'eux des citoyens «instruits, qualifiés, en santé, actifs et engagés».

Le financement peut prendre la forme de bourses, de stages, de programmes de sensibilisation, d'ateliers participatifs, de formations et de sommes pour les organismes qui œuvrent auprès des jeunes.

Québec calcule que plus de 200 organismes travaillant auprès des jeunes pourront bénéficier des actions du plan, qui permettront de joindre annuellement quelque 600 000 jeunes de 15 à 29 ans.

De ces investissements, 313 millions $ seront versés par le Secrétariat à la jeunesse et près de 200 millions $ seront fournis par les ministères et les organismes responsables.

«Je suis fébrile de voir autant de personnes pour une annonce comme celle-là», s'est réjoui le ministre Lacombe devant près de 130 personnes réunies pour l'occasion. «Ces gens se sont mobilisés pendant des mois pour nous donner tout ce que ça prenait pour qu'on accouche de ce plan.»

Il a notamment évoqué les consultations menées à l'automne 2023, auxquelles quelque 1300 personnes ont participé dans différentes régions du Québec. Le questionnaire en ligne a recueilli les suggestions de 647 répondants, dont 450 étaient âgés de 12 à 35 ans.

Donc, selon M. Lacombe, le plan est «collé sur les priorités des jeunes».

Le plan est divisé en sept axes: santé, éducation, culture, citoyenneté, emploi, entrepreneuriat et environnement. «Ce sont les priorités des jeunes qu'on vient mettre en action», explique le ministre.

Pour la santé, le plan vise une promotion des comportements sains et sécuritaires, d'un mode de vie actif physiquement et d'une santé mentale positive.

Au niveau de l'éducation, on priorise la persévérance et la réussite scolaire, l'accès aux activités parascolaires et la valorisation des différences de parcours.

Le plan rappelle certaines mesures déjà existantes, comme le programme d'aide financière aux études et le programme d'apprentissage en milieu de travail.

En plus du plan d'action, le Secrétariat à la jeunesse travaillera sur trois chantiers. Il veut mieux écouter les demandes des jeunes, améliorer la mobilisation entre eux et les éduquer sur l'univers numérique et la désinformation.

Selon M. Lacombe, «ça illustre que le plan d'action, c'est une chose, mais que le secrétariat n'est pas non plus figé. On pourrait dire "Voici le plan, on se revoit dans cinq ans", mais là, pendant que le plan vit, on va travailler sur les trois chantiers.»

Ce plan quinquennal est le troisième depuis le lancement de la Politique québécoise de la jeunesse 2030, lancée en 2016.

Aurélie Lachapelle, La Presse Canadienne