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Le roi Charles maintenant parti, réactions politiques nombreuses au discours du Trône

durée 16h55
27 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Les réactions politiques sont nombreuses au discours du Trône présenté par le roi Charles lui-même, alors que ce dernier avait déjà quitté le Canada mardi, en début d'après-midi, avec la reine Camilla.

«C’était un grand jour pour le Canada», a affirmé le premier ministre Mark Carney en entrevue exclusive à La Presse Canadienne.

«Vous avez vu dans cette Chambre toutes les institutions canadiennes rassemblées: du Sénat, de la Chambre des communes, de la Cour suprême, des leaders autochtones, des citoyens canadiens et le roi du Canada», a souligné M. Carney.

«Le roi du Canada a livré un message fort d’un Canada confiant, fier de sa souveraineté et d’un grand avenir pour notre pays», a déclaré le premier ministre en réaction au discours qui reflétait les priorités de son gouvernement libéral minoritaire pour les quatre prochaines années.

Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, était ravi de la présence du roi Charles pour le discours du Trône, après une absence de 48 ans par le monarque régnant dans de telles circonstances.

«D’abord, je veux remercier sa Majesté d’avoir présenté un discours devant le Sénat, pour renforcer nos traditions parlementaires», a déclaré M. Poilievre en point de presse, mardi après-midi, dans le foyer des Communes.

Quant à savoir si la présence du roi du Canada a pu renforcer le message sur la souveraineté canadienne, même si ce fut très subtil par rapport aux idées d’annexion du président américain Donald Trump, le chef conservateur n'a pas voulu se prononcer.

«Personne ne peut contrôler le président des États-Unis. Ce que nous pouvons contrôler, c’est ce que nous pouvons faire ici. C’est pour ça que nous avons un plan pour l’autosuffisance. L’idée que le Canada devrait pouvoir produire ses propres produits et d’exporter outre-mer, au lieu de dépendre à près de 80 % pour ses exportations aux États-Unis», a affirmé M. Poilievre.

Le discours du Trône a été très axé sur les priorités du gouvernement libéral de Mark Carney en matière d’économie, de défense, de relations internationales et de commerce.

M. Poilievre estime que le discours du Trône reprend plusieurs idées des conservateurs, ce qu'a souligné également le chef par intérim du Nouveau Parti démocratique.

«Ce n’est pas un discours du Trône centré sur les travailleurs. Cela m’a frappé comme étant un discours du Trône conservateur. Plusieurs éléments du discours auraient pu facilement avoir été rédigés par un gouvernement conservateur», a affirmé Don Davies aux médias, au même endroit quelques minutes plus tôt.

Le leader parlementaire du NPD, Alexandre Boulerice, a aussi souligné l'absence totale de références aux changements climatiques.

«On veut conserver ce qu'il y a déjà, mais il n'y a rien d'ambitieux à propos de l'environnement et de la protection de l'avenir de nos jeunes», a observé M. Boulerice.

«Il y a des mots codés aussi: quand on dit qu'on veut favoriser des projets d'envergure nationale, on peut comprendre que ça pourrait être un pipeline. Alors, de dire qu'on va utiliser plus d'énergie renouvelable et conventionnelle, ça envoie le message que la crise climatique n'est plus une priorité pour le gouvernement de M. Carney», selon M. Boulerice.

Helen Moka, La Presse Canadienne