Le SPVM enquête sur un Ontarien soupçonné d'avoir envoyé des produits mortels

MONTRÉAL — Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur un Ontarien accusé d'avoir envoyé des substances mortelles à des personnes qui se sont suicidées plus tard et qui aurait également envoyé ces produits chimiques à des résidents de Montréal.

Le SPVM, qui a repris le volet montréalais de l'affaire d'abord menée par la Police régionale de Peel, affirme dans un communiqué publié lundi qu'il soupçonne Kenneth Law, 57 ans, d'avoir envoyé des colis contenant du nitrite de sodium à des adresses de la métropole.

M. Law fait actuellement face à 14 accusations de conseil et d'aide au suicide en Ontario.

La police allègue que l'homme de Mississauga, en Ontario, exploitait plusieurs sites Web pour y vendre du nitrite de sodium et d'autres articles pouvant être utilisés pour s'automutiler ou s'enlever la vie. Il aurait envoyé des colis à des personnes dans plus de 40 pays.

Selon le SPVM, «il est possible que les noms des compagnies suivantes figurent sur les trousses expédiées : Academic/ACademic, Escape Mode/escMode, Imtime Cuisine, AmbuCA et ICemac. 

Le SPVM appelle à la vigilance puisqu’à l’intérieur s’y trouve du nitrite de sodium en poudre pouvant entraîner la mort s’il est ingéré à forte dose. De plus, il peut causer une irritation sur la peau s’il n’est pas manipulé avec des gants», prévient le corps policier dans un communiqué.

La police britannique a déclaré avoir identifié 232 personnes au Royaume-Uni, dont 88 sont décédées, qui ont acheté des produits sur des sites Web basés au Canada et prétendument liés à M. Law.

Celui-ci doit comparaître devant un tribunal de Newmarket, en Ontario, relativement aux accusations portées en Ontario, le 27 septembre.

La Presse Canadienne