Les défis et les progrès du sport féminin au coeur d'une conférence


Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les avancées, les perspectives et les défis entourant le sport féminin ont fait l'objet de discussions en marge de l'Omnium de tennis Banque Nationale, mercredi après-midi, à Montréal.
Depuis 2022, Tennis Canada organise une conférence sur l'équité des genres dans le sport dans le cadre de l'Omnium canadien à Toronto. Pour la première fois, l'événement comportait un volet montréalais.
Trois panels aux thèmes différents étaient au programme de la conférence intitulée «Hors pair», qui se tenait dans une salle du stade IGA.
Il a notamment été question du rôle des médias et de la place que ceux-ci laissent au sport féminin.
«Il y a aujourd'hui dans le sport professionnel 40 % d'athlètes féminines. Et la couverture médiatique sur les femmes athlètes a été pendant des années de 1 à 3 %. Elle est aujourd'hui autour de 10 %», a évoqué Sophie Banford, présidente et éditrice de KO Média.
Elle entend faire grimper cette proportion avec un nouveau cahier spécial récurrent sur les femmes et les sports.
L'animatrice et journaliste sportive à Radio-Canada, Geneviève Tardif, a parlé de l'importance d'avoir des espaces médiatiques pour faire briller les athlètes féminines ainsi que toutes les femmes qui oeuvrent dans le milieu sportif à différents postes et niveaux.
Selon Shireen Ahmed, journaliste sportive multiplateforme à CBC, «le sport n'est pas seulement les résultats de matchs». Parler de sport féminin, c'est aussi s'intéresser aux préoccupations et divers enjeux touchant les athlètes.
Les progrès observés ces dernières années sur le plan de la reconnaissance, des conditions et des protections dans le sport féminin ont d'ailleurs été soulignés au cours d'un panel.
La cheffe de la direction de la WTA, Portia Archer, a notamment mis en lumière le lancement en mars dernier d'un programme de maternité par l'organisation qui supervise le tennis professionnel féminin.
«Il est unique dans le domaine du sport féminin. C'est également le premier du genre pour les athlètes féminines qui sont des travailleuses indépendantes ou des travailleuses autonomes, comme c'est le cas des athlètes de la WTA», a-t-elle affirmé.
À travers ce programme, les athlètes peuvent bénéficier pour la première fois d'un congé de maternité rémunéré pouvant aller jusqu'à 12 mois.
Le hockey féminin professionnel a aussi connu des avancées, a mentionné l'attaquante pour la Victoire de Montréal, Laura Stacey.
«Les joueuses de hockey, nous sommes enfin rémunérées pour jouer au hockey et gagner notre vie. (...) Mais je pense que la prochaine étape consiste à continuer à aller plus loin», a dit l'athlète.
En clôture de la conférence, Jessica Campbell, première femme à occuper un poste d'entraîneuse dans la LNH, a échangé avec Chantal Machabée, vice-présidente des communications du Canadien de Montréal et anciennement journaliste sportive.
Campbell, qui est entraîneuse adjointe du Kraken de Seattle, a relaté son parcours dans le milieu du hockey et de la dynamique avec les joueurs. Elle a témoigné aussi sur la façon dont elle vivait avec le fait d'être sous les projecteurs.
Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne