Les députés fédéraux se prononceront à leur tour sur le serment au roi
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Après l'abolition du serment obligatoire au roi à Québec il y a plus d'un an, c'est au tour des députés fédéraux de se prononcer mercredi sur la possibilité de rendre ce serment d'allégeance facultatif pour les élus de la Chambre des communes.
C'est le député libéral acadien René Arseneault qui avait présenté le projet de loi en juin 2023, et la pièce législative sera soumise aux élus en deuxième lecture en après-midi.
Le projet de loi vise à donner le choix aux députés de prêter serment au souverain, ou de prêter allégeance «dans l’intérêt supérieur du Canada et dans le respect de sa Constitution».
Difficile de prédire pour l'instant ce qu'il adviendra du projet de loi, car si le Bloc québécois (BQ) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) se sont montrés plutôt ouverts, les députés libéraux sont divisés sur la question, et les conservateurs se sont peu prononcés.
«100 %, je l'appuie, a affirmé mercredi matin le député libéral franco-ontarien Francis Drouin. C'est un projet de loi qui est raisonnable.»
Son collègue député de Louis-Hébert, Joël Lightbound, a indiqué qu'il appuyait lui aussi la démarche de son collègue, même s'il a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'une «priorité nationale».
De leur côté, les ministres du gouvernement Trudeau ont évité de se prononcer sur le fond de la question.
«Ce n'est pas une priorité pour moi», a offert le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser.
«Ce n'est pas un enjeu de ma circonscription.»
Le ministre du Travail, Seamus O'Reagan, est également demeuré mystérieux sur son opinion à ce sujet, affirmant qu'il avait beaucoup d'opinions, mais qu'il n'était «pas disposé à les partager».
De leur côté, les conservateurs ont évité de parler aux journalistes mercredi matin.
M. Arseneault semble toutefois avoir l'appui de députés bloquistes et néo-démocrates.
«Personnellement, je vais voter en faveur», a affirmé sans détour le député néo-démocrate Alexandre Boulerice, qui dit n'avoir «aucune sympathie pour la monarchie».
Dans la foulée du débat sur l'abolition du serment obligatoire au Québec, le Bloc québécois avait présenté une motion à la Chambre des communes en octobre dernier, qui proposait l'indépendance du Canada face à la monarchie britannique. Les libéraux et conservateurs s'étaient toutefois opposés à débattre de la question.
La Presse Canadienne