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Les étudiants se mobilisent autour de la réforme souhaitée du mode de scrutin

durée 11h53
22 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — Le mouvement étudiant est en train de se mobiliser autour de la réforme souhaitée du mode de scrutin, inquiet de constater qu'il ne reflète pas la volonté populaire. Et il espère mobiliser la population en général.

Des associations étudiantes se disent déterminées à relancer le débat et elles organisent une manifestation devant le parlement, le mardi 29 novembre, jour de la rentrée parlementaire, afin de sensibiliser le gouvernement Legault à leurs revendications. D'autres actions sont prévues dans les prochains mois.

Contrariés par l'importante distorsion observée lors de l'élection du 3 octobre entre le vote populaire et le nombre de sièges obtenu par chaque parti, cinq porte-parole, la plupart étudiants, ont soutenu qu'il était faux de prétendre que le sujet n'intéressait personne, comme l'a fait le premier ministre François Legault, en affirmant que la réforme du mode de scrutin ne préoccupait que «quelques intellectuels».

Au contraire, en conférence de presse mardi à Québec, ils ont soutenu que la population était mécontente de la situation actuelle et réclamait des changements à ce chapitre.   

Essentiellement, pour corriger la situation, ils se disent favorables à l'adoption d'un mode de scrutin proportionnel mixte avec compensation régionale.

Ils espèrent que les élus des différents groupes parlementaires représentés à l'Assemblée nationale se joindront à eux mardi prochain, pour appuyer leur cause. 

Alors qu'il était dans l'opposition, au printemps 2018, le premier ministre Legault était lui aussi favorable à revoir le système électoral. Il s'était engagé à procéder à une réforme du mode de scrutin actuel, uninominal à un tour, propice aux distorsions, s'il prenait le pouvoir. 

Durant le premier mandat, la ministre d'alors de la Réforme électorale, Sonia LeBel, avait déposé le projet de loi 39 instaurant le mode de scrutin proportionnel mixte avec compensation régionale, mais il a été aussitôt rangé sur une tablette, donc jamais adopté.

Sous prétexte que ce n'était pas une priorité de la population, le premier ministre Legault a donc bafoué sa promesse de 2018.

Malgré cela, les associations étudiantes ne renoncent pas et demandent au gouvernement de rappeler ce projet de loi.

Lors du scrutin du 3 octobre, les trois partis d'opposition ont obtenu un score semblable, entre 14 et 15% d'appui,  mais la volonté populaire n'est d'aucune façon reflétée dans la répartition des sièges à l'Assemblée nationale.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a obtenu 21 sièges (revu à 19 depuis), Québec solidaire 11 et le Parti québécois , 3. Le Parti conservateur, qui a obtenu 13% du vote, n'en a aucun.   

 Quant à elle, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault a raflé la part du lion, avec 90 sièges sur 125, donc 72% des places, avec 41% du vote.

Les organisations présentes à la conférence de presse étaient la Mobilisation Citoyenne pour une Réforme du Scrutin (MCRS), le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), la Coalition pour une Réforme Électorale Maintenant, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ).

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne