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Les obstétriciens canadiens assurent que prendre du Tylenol enceinte est sécuritaire

durée 14h51
16 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

TORONTO — Un groupe représentant les obstétriciens et gynécologues du Canada affirme avoir examiné les données probantes sur l'innocuité du Tylenol pendant la grossesse et maintient que cet analgésique est sécuritaire.

La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) a réexaminé sa position à la lumière de rapports remettant en question l'existence d'un lien entre l'utilisation d'acétaminophène pendant la grossesse et l'autisme chez les enfants.

Le «Wall Street Journal» a récemment publié un article indiquant que le secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., prévoit publier ce mois-ci un rapport établissant un lien entre l'autisme et l'utilisation de cet analgésique courant pendant la grossesse.

La SOGC affirme, dans une déclaration publiée lundi, qu'il n'existe aucune preuve causale reliant l'exposition prénatale à l'acétaminophène à certains troubles neurodéveloppementaux.

Elle affirme également qu'une «fièvre non traitée pendant la grossesse comporte des risques bien documentés pour la mère et le bébé, notamment des anomalies fœtales, des complications cardiovasculaires fœtales et même des troubles du spectre autistique». La société ajoute que l'«accès à une prise en charge efficace de la douleur est considéré comme un droit humain, dont les femmes ne devraient pas être privées simplement parce qu'elles sont enceintes».

En général, les organismes de santé et les médecins affirment que l'acétaminophène peut être utilisé pendant la grossesse lorsque cela est médicalement nécessaire, aux doses recommandées et pour la durée la plus courte possible.

Une publication de Nature Reviews Endocrinology parue en 2021, remettant en question l'innocuité de l'acétaminophène pendant la grossesse, a attiré l'attention du grand public sur la question.

En réponse, la SOGC avait publié un exposé de position cette année-là, affirmant que les allégations concernant ce lien ne s'appuient sur aucune nouvelle preuve et comportent de «nombreuses failles fondamentales» qui ne devraient pas modifier la pratique clinique actuelle.

«Les opinions fondées sur des preuves limitées ou erronées ne devraient pas susciter une peur et une culpabilité injustifiées chez les femmes enceintes», pouvait-on lire dans l'exposé de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.

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La couverture en santé de La Presse Canadienne est soutenue par un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable de ce contenu journalistique.

Hannah Alberga, La Presse Canadienne