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Les organisateurs des GPCQM se font rassurants quant à la sécurité de l'événement

durée 11h32
10 septembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — Les organisateurs des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal (GPCQM) se sont faits rassurants au sujet de la sécurité de leur événement ce week-end.

Le directeur général des GPCQM, Joseph Limare, et le maire de Québec, Bruno Marchand, se sont exprimés mercredi, alors qu'un avis de manifestation contre l'équipe Israel-Premier Tech a été émis pour vendredi dans les rues de la Vieille Capitale.

Un groupe montréalais a également demandé à la mairesse de Montréal, Valérie Plante, d'exclure Israel-Premier Tech, qui appartient à l'homme d'affaires israélo-canadien Sylvan Adams et pour laquelle évoluent notamment les Québécois Hugo Houle et Guillaume Boivin ainsi que l'Ottavien Michael Woods, du Grand Prix cycliste de Montréal, le 14 septembre.

Limare a évidemment convenu que, contrairement à d'autres événements sportifs qui se déroulent dans des espaces cloisonnés, les épreuves cyclistes sont impossibles à sécuriser totalement. Il a cependant rappelé que la situation ne sera pas prise à la légère, tant par le comité organisateur que par les services de police locaux.

«Tout les athlètes nous le disent: avoir des spectateurs en bordure de la route, c'est leur carburant. Québec et Montréal, ce sont les seuls circuits où ils sont toujours observés. Ils ne peuvent pas se cacher, ils doivent performer. En même temps, ça leur donne de l'énergie. On est conscients de la proximité; nous ne sommes pas dans un stade. Peut-on protéger 12 km (la longueur du circuit)? Non. Mais des lois existent, au-delà du sport, et on se fie sur ces règles (pour assurer le bon déroulement de l'événement)», a mentionné Limare en conférence de presse diffusée sur les ondes de la chaîne RDI.

Ces commentaires ont été formulés au lendemain d'une autre étape écourtée au Tour d'Espagne, après que des manifestants propalestiniens eurent barré la route aux coureurs à quelques kilomètres du fil d'arrivée. C'était alors la deuxième fois qu'une étape est écourtée en raison des manifestations à la Vuelta, une épreuve cycliste qui s'étale sur trois semaines en Espagne.

Limare a toutefois refusé de dire si des mesures de sécurité additionnelles avaient été prises afin d'éviter des débordements comme ceux qui se sont produits en Espagne. Il a cependant admis être en contact avec les services policiers.

«Le contexte actuel signifie que nous avons des contacts avec les services de police de la ville de Québec et de Montréal de manière plus récurrente, plus serrée, quasiment chaque jour depuis une semaine. Nous allons assurer la sécurité des coureurs sur la route, et le droit à la manifestation — un droit constitutionnel —, on le respecte, maintenant, tout ce qui se produira à l'extérieur de la route, ça revient aux services de police», a-t-il expliqué.

De son côté, le maire de Québec, Bruno Marchand, s'est aussi fait rassurant en vue de l'épreuve qui se déroulera vendredi dans les rues de sa ville.

«La ville de Québec accueille chaque année plus de 300 manifestations. C'est donc une expertise qu'on a, puisque nous sommes une capitale, qu'on a un parlement, et on l'a déjà vu par le passé. Cette manifestation (propalestinienne) devra respecter les mêmes règles que les autres; les gens ont le droit de manifester (...), mais, en même temps, il faut assurer la sécurité des coureurs et des gens qui vont assister à l'événement», a d'abord rappelé Marchand.

«Pour l'instant, les choses vont bien, on verra la suite, mais pour l'instant nous sommes rassurés, a ajouté Marchand. Toutes les mesures seront prises pour s'adapter à la situation. Mais pour l'instant, la situation est contenue.»

Coincé entre l'arbre et l'écorce

Il reste que Limare est confronté à une situation épineuse. Les GPCQM sont les seules épreuves de la série UCI World Tour à se dérouler en Amérique du Nord, et il doit faire la promotion des coureurs locaux — même s'ils évoluent pour IPT.

«Cette équipe appartient à des intérêts étrangers et aussi québécois, et qui comptent sur des athlètes qui sont canadiens, et québécois. C'est certain que... De toute façon, que j'organise une course en Europe ou ici, mon mandat est de protéger l'ensemble du peloton. Oui, on veut faire la promotion des performances canadiennes et québécoises, parce qu'on est à la maison, mais on ne peut en donner plus à un qu'à l'autre. On espère juste que les Canadiens et les Québécois pourront se signaler vendredi et dimanche.»

À ce sujet, il dit avoir discuté de la situation d'IPT avec l'Union cycliste internationale, qui chapeaute la discipline sur la planète, et il a rappelé que l'organisation «défend la place de chaque équipe dans le peloton». Il a ajouté du même souffle qu'il n'a «aucune autorité sur cet enjeu».

«Ma priorité, c'est de protéger 161 coureurs, et m'assurer de pouvoir leur offrir les meilleures conditions pour performer vendredi et dimanche. Je ne sors pas de cas particulier, je dois défendre tout le peloton», a-t-il répété, au passage.

Quant à savoir si Montréal représentait une plus importante source de préoccupation que Québec, en termes de sécurité, Limare a répondu que «je ne suis pas plus préoccupé par la course de Montréal que celle de Québec, d'un point de vue des manifestations».

La Presse Canadienne