Libération conditionnelle pour une mère ayant tué sa fille en Nouvelle-Écosse

Temps de lecture :
2 minutes
Par La Presse Canadienne, 2025
HALIFAX — Une femme de Nouvelle-Écosse condamnée à la prison à vie pour avoir étranglé sa fille de 12 ans bénéficie d'une libération conditionnelle de six mois.
Penny Boudreau a tué sa fille Karissa en 2008, prétendant qu'elle s'était enfuie après une dispute devant une épicerie de Bridgewater, en Nouvelle-Écosse.
Le corps de la jeune fille a été retrouvé deux semaines plus tard sur les rives de la rivière LaHave.
Mme Boudreau a par la suite plaidé coupable de meurtre au deuxième degré, affirmant qu'elle craignait que sa fille ne s'interpose entre elle et son petit ami.
La Commission des libérations conditionnelles du Canada a déclaré qu'elle est désormais engagée dans un processus de changement personnel positif, observable et mesurable.
«La commission estime que vous avez pris conscience des raisons qui vous ont poussée à commettre ce crime, ainsi que des conséquences pour la famille de la victime et la communauté.», peut-on lire dans la décision de huit pages.
Mme Boudreau, qui est aujourd'hui âgée d'une cinquantaine d'années, restera dans le même centre de réinsertion sociale où elle a passé 60 jours sans escorte depuis sa sortie de prison au début de l'année.
La décision indique qu'elle fréquente l'église de la communauté et précise qu'elle conservera le même psychologue.
Elle note également que la femme ne pourra avoir aucun contact avec certains membres de sa famille et qu'elle est tenue de signaler toute relation sexuelle ou non sexuelle avec des hommes à son agent de libération conditionnelle.
Les noms des membres de la famille avec lesquels elle n'était pas autorisée à entrer en contact ont été supprimés dans la copie de la décision publiée par la commission des libérations conditionnelles.
«Vous aviez une perception déformée de votre relation avec votre partenaire et de ce que vous estimiez nécessaire pour la préserver», indique le document.
«Afin de vous aider à surmonter les difficultés liées à vos amitiés et relations avec les hommes, la commission estime qu'il est à la fois raisonnable et nécessaire que vous signaliez ces relations.»
La décision cite un rapport psychologique de 2024 selon lequel Mme Boudreau est considérée comme présentant un faible risque de récidive.
Il indique que Mme Boudreau fait preuve d'un haut niveau de responsabilisation et de motivation et que son potentiel de réinsertion dans la communauté est jugé moyen.
Une menace pour sa sécurité personnelle a été signalée à la commission en janvier 2025. La police a mené une enquête, mais n'a pas pu identifier la personne responsable.
La police locale ne s'est pas opposée à sa libération conditionnelle de jour.
Mme Boudreau pourra demander une libération conditionnelle totale après avoir purgé 20 ans de sa peine.
Devin Stevens, La Presse Canadienne