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Mélanie Joly effectue une visite de deux jours en Ukraine

durée 04h00
2 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, est en Ukraine pour une visite de deux jours axée sur le retour des enfants enlevés par la Russie.

Mme Joly arrive vendredi à Kyiv et devrait rencontrer son homologue ukrainien ainsi que le président Volodymyr Zelensky.

Le gouvernement canadien n'a pas laissé entendre qu'il annoncerait un financement important pour compléter les 9,7 milliards $ promis par Ottawa pour l'Ukraine à travers des programmes militaires, de développement et d'émigration.

Mme Joly s'apprête plutôt à lancer, avec l’Ukraine, une initiative visant à solliciter une aide mondiale pour faire pression sur la Russie afin qu’elle ramène des milliers d’enfants ukrainiens qu’elle a expulsés des zones de conflit, en violation du droit international.

La Cour pénale internationale a lancé, il y a près d'un an, un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, soupçonné d'avoir forcé des enfants de l'est de l'Ukraine à être adoptés par des familles russes, tout en tentant de les dépouiller de toute identité ukrainienne.

Le nouveau projet canadien vise à sensibiliser le public à cette question et à coordonner des campagnes de sensibilisation.

Ottawa affirme qu'il offrira également toute l'expertise technique dont l'Ukraine a besoin pour aider au retour des enfants, dont moins de 400 sont jusqu'à présent revenus de Russie.

Au cours de son voyage, Mme Joly prévoit également de rencontrer des Ukrainiens touchés par la guerre, notamment des enfants, ainsi que des organisations qui soutiennent les victimes de violences sexuelles et basées sur le genre et les traumatismes liés à la guerre.

Le Canada et ses alliés se sont engagés à soutenir l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra», y compris pour contenir le risque d'agression russe après la fin éventuelle du conflit.

Pourtant, le soutien du public à l’Ukraine a diminué dans des pays comme aux États-Unis, dans un contexte d’inflation persistante et de guerre au Moyen-Orient.

Le Canada n'a toujours pas signé d'engagement bilatéral formel en matière de sécurité pour l'Ukraine. Les négociations se poursuivent depuis des mois sur le montant qu'Ottawa s'engagera à verser pour aider à sécuriser le pays.

Le mois prochain marquera le dixième anniversaire de l’invasion de la Crimée par la Russie, et deux ans depuis que Moscou a commencé son invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Dylan Robertson, La Presse Canadienne