Mort de Nooran Rezayi: Longueuil demande à Québec d'enquêter sur sa police

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Par La Presse Canadienne, 2025
La mairesse de Longueuil demande au ministre québécois de la Sécurité publique de déclencher une enquête sur le service de police de la ville en raison de «manquements présumés» dans la foulée de la mort du jeune Nooran Rezayi.
Catherine Fournier a annoncé jeudi avoir adressé cette demande au ministre Ian Lafrenière. Selon son cabinet, la mairesse a pris cette décision à la suite «d’informations très sérieuses» qui lui ont été communiquées les 19 et 26 novembre.
Ces informations étaient «contenues dans des correspondances transmises par Me Brigitte Bishop», la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), à l’attention du directeur du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL), Patrick Bélanger.
«Ces lettres révèlent plusieurs manquements présumés aux obligations légales et réglementaires du SPAL dans le fil des événements survenus après le décès tragique de Nooran Rezayi le 21 septembre dernier, à la suite de tirs policiers», indique le cabinet de la mairesse dans un communiqué.
«Dès que j’ai été mise au fait des premières informations il y a trois semaines, j’ai entamé un rigoureux processus de validations, notamment juridiques, pour vérifier les options à la disposition de la Ville de Longueuil dans le présent contexte», a déclaré Mme Fournier dans le même communiqué.
«Comme la Ville ne peut pas s'immiscer dans les opérations policières pour des raisons légales, une seule option se dégage clairement dans la loi: celle de demander au ministre de la Sécurité publique d’entreprendre les démarches pour lancer une enquête sur le SPAL en vertu de l’article 279 de la Loi sur la police», a-t-elle ajouté.
La mairesse a soumis au ministre des questions sur lesquelles l’enquêteur pourrait se pencher, précise son bureau. Elles concernent le respect des obligations légales et réglementaires, ainsi que sur les causes potentielles des manquements présumés, indique-t-on.
«La lumière doit être faite sur le fil des événements pour préserver la crédibilité de l’organisation et pouvoir identifier les sources des manquements identifiés, le cas échéant», a soutenu Mme Fournier.
Elle assure que «l’intégrité de l’état-major et le sens du devoir des policières et des policiers du SPAL ne sont pas remis en question», mais affirme que les «organisations doivent être imputables».
La Presse Canadienne