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«Outrée» par la situation à Gaza, Biron défend tout de même le bureau en Israël

durée 16h30
11 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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Par The Canadian Press, 2024

MONTRÉAL — La ministre québécoise des Relations internationales, Martine Biron, défend toujours l'ouverture d'un Bureau du Québec en Israël, même si elle se dit «outrée» par la situation à Gaza et malgré les pressions exigeant de reculer.

La semaine dernière, 72 organisations de la société civile québécoise ont publié une lettre ouverte dans certains médias, demandant au gouvernement Legault d'annuler sa représentation à Tel-Aviv et «de suspendre ses liens de coopération avec Israël».

Elles affirment que Québec «doit tenir compte» de l'offensive militaire menée par Israël depuis octobre 2023, qui «viole les droits humains de la population palestinienne de la bande de Gaza et présente des traits génocidaires».

Questionnée mardi sur la pertinence de maintenir un bureau malgré le contexte actuel, Mme Biron a dit qu'«il ne faut pas mêler les choses».

«Le Québec souhaite que les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU soient respectées. Le Québec souhaite largement que l'aide humanitaire entre à Gaza. Au Québec, nous sommes très outrés par ce carnage dans la bande de Gaza», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, à Montréal, au sujet de la tenue d'une mission économique de l'Organisation internationale de la Francophonie.

«La pression internationale est très forte sur le gouvernement de Nétanyahou. Nous avons fait nos représentations. Mais de voir un lien entre le bureau de Tel-Aviv et cette guerre-là, c'est un amalgame. (...) Mais je le répète, nous sommes outrés de voir la situation actuelle», a-t-elle ajouté.

Le bureau du Québec à Tel-Aviv, situé à l'intérieur de l'ambassade du Canada, a d'abord ouvert officiellement en septembre, avant les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre. Avec le début des hostilités, l'envoi du directeur de bureau a été retardé alors que la diplomatie canadienne avait réduit sa présence dans la région, a indiqué Mme Biron.

«Mais depuis le Canada est opérationnel et l'ensemble des ambassades du monde entier sont ouvertes et opérationnelles, alors nous avons choisi de poursuivre le travail sur place», a expliqué la ministre.

L'automne dernier, la ministre disait qu'elle voulait attendre le retour de la paix avant que le Bureau du Québec soit pleinement fonctionnel.

En commission parlementaire en avril, Mme Biron avait dit que «les choses se sont placées» et que «l'économie a repris», plaidant aussi qu'«il y a un potentiel énorme» en Israël en matière d'échanges commerciaux.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne