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Paul St-Pierre Plamondon dénonce la «partisanerie agressive» de la CAQ

durée 12h49
12 février 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon dénonce l'agressivité des employés du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui «s'attaquent» aux élus en ligne.

Il est anormal, selon lui, que des employés censés demeurer neutres fassent preuve de «partisanerie agressive envers les partis d'opposition».

«Normalement, les employés de l'État ne s'attaquent pas à des élus», a déclaré lundi M. St-Pierre Plamondon en point de presse à Montréal.

Les événements des derniers jours lui font dire que la CAQ a une «philosophie où il n'y a pas de respect».

«En groupe, et de manière coordonnée avec le même message, des dizaines d'employés du gouvernement s'attaquent à un élu. Ça a lieu en ce moment et ça vient d'une volonté politique malsaine. Ce n'est pas bon pour le climat», a ajouté le chef du Parti québécois (PQ).

Vendredi, le député Vincent Marissal, de Québec solidaire (QS), a dévoilé un incident qui s'était produit avec le premier ministre François Legault dans les corridors de l'Assemblée nationale.

M. Legault l'aurait croisé et traité de «lanceur national de bouette» en réaction à ses questions portant sur les pratiques de financement de la CAQ. 

La CAQ a plus tard déclaré dans les médias qu'elle n'avait pas de leçons à recevoir de quelqu'un qui s'est présenté en politique «sur un mensonge», faisant référence au fait que M. Marissal avait nié avoir flirté avec le Parti libéral du Canada.

La CAQ a poursuivi son offensive sur les réseaux sociaux toute la fin de semaine.

Jeudi dernier, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait apostrophé le député péquiste Pascal Bérubé dans un couloir du parlement, alors que des caméras tournaient, pour lui rappeler qu'il avait lui aussi participé à un cocktail de financement lorsqu'il était ministre du Tourisme. 

M. Bérubé lui a demandé si elle voulait qu'il parle de ses 42 cocktails de financement à elle.  

«Le constat est alarmant: les récentes péripéties à l'Assemblée nationale soulignent un début de session chaotique pour François Legault, laissant de côté les véritables préoccupations des Québécois», a déploré, dans un message transmis à La Presse Canadienne, lundi, le leader parlementaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Monsef Derraji.

La CAQ est dans la tourmente depuis le 23 janvier dernier en raison de controverses sur ses méthodes de collectes de fonds.

La Presse Canadienne a révélé des messages de députés caquistes qui invitaient des élus municipaux à des cocktails de financement du parti en laissant entendre que ce serait une occasion pour faire avancer des dossiers.

Deux élus caquistes, Sylvain Lévesque et Louis-Charles Thouin, sont visés par une enquête de la commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale.

La Loi électorale prévoit que tout citoyen peut contribuer jusqu’à 100 $ par an à un parti politique, mais sans contrepartie.

La Presse Canadienne avait également appris que près de la moitié des maires, soit 503 sur 1138, ont contribué au financement de la CAQ depuis les élections municipales de 2021, pour un total de près de 100 000 $.

Le Soleil avait d’ailleurs révélé que Mme Guilbault et son collègue à l’Économie, Pierre Fitzgibbon, étaient de loin les ministres les plus populaires invités à des cocktails de financement caquistes. Incidemment ce sont deux ministères qui attribuent beaucoup de subventions, avait alors souligné le PQ.

QS a accusé la CAQ d’avoir mis sur pied un «stratagème» de financement, tandis que le PQ a évoqué une méthode «systémique» de financement.

Depuis plusieurs mois déjà, la CAQ voit ses appuis dégringoler dans les sondages. Le parti de François Legault obtiendrait désormais 25 % des intentions de vote, contre 32 % pour le PQ de M. St-Pierre Plamondon, selon le plus récent sondage Léger. 

Caroline Plante, La Presse Canadienne