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PLQ: Le prochain chef du parti pourrait être choisi dès l'automne 2023

durée 15h35
8 novembre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — Au mieux, le prochain chef du Parti libéral du Québec (PLQ) pourrait être élu dans un an, à l'automne 2023. 

En attendant, le chef par intérim appelé à succéder à court terme à Dominique Anglade devrait être connu jeudi.

Depuis la démission de Mme Anglade lundi, les spéculations vont bon train en vue de désigner ceux et celles qui pourraient être éventuellement intéressés à prendre sa place à la tête du PLQ.

Ces spéculations paraissent à tout le moins prématurées, car il y a toute une mécanique à mettre en branle avant le lancement d'une course au leadership.

La décision de lancer le processus est entre les mains du conseil exécutif du parti, qui se réunit une fois par mois. La prochaine rencontre des membres de l'exécutif doit avoir lieu le lundi 21 novembre.

C'est lors d'une de ses réunions que l'exécutif décidera de nommer un président du comité organisateur de la future course au leadership. Ce président devra recruter les membres de son comité, qui sera chargé de fixer les règles du jeu, c'est-à-dire les critères requis pour être jugé apte à être candidat (sommes à verser au moment de l'inscription, nombre de membres à recruter dans combien de circonscriptions de toutes les régions du Québec, etc.). Surtout, il devra fixer la durée de la course, le moment où elle débutera officiellement, et bien sûr la date du grand soir au cours duquel le nouveau chef sera connu.

Ces règles, élaborées dans les prochains mois par ce comité, devront par la suite être adoptées en conseil général, au plus tôt le printemps prochain, en vue d'un congrès au leadership à l'automne 2023, sinon au printemps 2024.

Un nouveau chef du PLQ dès l'automne prochain, «c'est un scénario hâtif, mais pas impossible», convient le nouveau président du parti, Rafaël Primeau-Ferraro, en entrevue téléphonique mardi.

D'ici là, l'idée consiste, explique-t-il, à trouver le juste équilibre entre des règles assez strictes pour éviter les candidatures frivoles, mais assez souples pour ne pas faire fuir des candidats de calibre.

La direction du parti devra aussi tenir compte des coûts élevés entraînés par une course au leadership et se poser la question à savoir s'il en a les moyens à court terme. On parle au bas mot d'une facture évaluée à 400 000 $.   

Mais le président du parti assure que la question des coûts n'est pas un enjeu. Au contraire, pour le parti, un congrès au leadership est une occasion en or de renflouer les coffres et d'augmenter le nombre de membres, dit-il, puisque chaque candidat éventuel devra faire la démonstration qu'il peut susciter l'adhésion de nouveaux militants.    

En attendant, le chef par intérim, qui sera choisi jeudi parmi les 19 membres du caucus libéral, pourrait en théorie être aussi candidat pour devenir le successeur de Mme Anglade, mais la tradition ne va pas en ce sens. L'exécutif du parti s'est réuni lundi soir pour adopter une résolution visant à mieux encadrer le chef par intérim et faire en sorte qu'il doive se retirer à une date précise, s'il souhaite présenter sa candidature.

Normalement, le chef par intérim est un député expérimenté qui inspire le respect et en qui les collègues ont confiance. Il est choisi par consensus entre les députés et son nom doit par la suite être entériné par l'exécutif. Les noms qui circulent sont ceux de Marc Tanguay et André Fortin.

«En parallèle», le président du parti promet de ne pas faire l'économie du nécessaire post mortem de la dernière campagne électorale, catastrophique pour le PLQ, en consultant les membres pour entendre ce qu'ils ont à dire. Le parti n'a réussi qu'à faire élire 21 députés, le 3 octobre, et n'a pu récolter que 14 % du vote populaire. Depuis, le caucus a été ramené à 19 députés, avec la démission de Mme Anglade et l'exclusion de Marie-Claude Nichols.

Par ailleurs, il n'exclut pas l'idée de tenir un congrès d'orientation, afin de mener une réflexion en profondeur sur le désaveu de la population envers le PLQ et les moyens de le combattre pour regagner la faveur populaire.  

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne