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Renvoi en Europe d'une turbine de gazoduc: demande de l'Ukraine au Canada

durée 04h25
4 août 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

OTTAWA — L'ambassadrice de l'Ukraine au Canada demandera jeudi au gouvernement du Canada de révoquer sa décision d'autoriser le retour en Europe de l'équipement de gazoduc qui se trouvait à Montréal pour des réparations au géant de l'énergie Gazprom, contrôlé par l'État russe, malgré les sanctions liées à l’agression russe en Ukraine.

Yulia Kovaliv doit comparaître devant un comité de députés examinant la décision d'Ottawa d'autoriser cette livraison d'une turbine utilisée dans le gazoduc Nord Stream 1 qui approvisionne l'Allemagne en gaz naturel russe.

Le mois dernier, le gouvernement libéral a été critiqué pour avoir accordé à Siemens Energy une exemption sur les sanctions contre la Russie et avoir permis à la turbine de retourner en Allemagne, puis éventuellement en Russie pour être installée dans le gazoduc. Siemens Energy a obtenu un permis pour importer, réparer et retourner jusqu'à six turbines pour Gazprom.

Le gouvernement de l’Ukraine a accusé le Canada de créer un dangereux précédent, arguant que les exemptions compromettent les sanctions imposées à la Russie en réponse à son invasion de l'Ukraine.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et son collègue des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, doivent également comparaître devant le Comité des Affaires étrangères de la Chambre des communes.

Mercredi, la ministre Joly et son homologue allemande Annalena Baerbock, qui étaient à Montréal, ont toutes deux insisté sur le fait que le retour des turbines utilisées dans le pipeline russe était nécessaire. Mais elles ont ajouté que le fait que la turbine reste en Allemagne après que le Canada ait autorisé son retour en Europe et que la Russie a depuis réduit l'approvisionnement en gaz naturel de l'Allemagne à 20 % révèle le niveau de malhonnêteté du président russe Vladimir Poutine.

La Russie avait cité le retour tardif de l'équipement comme raison de la réduction du flux de gaz naturel via le gazoduc qui relie l'Allemagne à la Russie.

L'ambassadrice d'Allemagne au Canada, Sabine Sparwasser, devrait également comparaître devant les membres du Comité, aux côtés de l'ambassadrice de l'Union européenne (UE) au Canada, Melita Gabrié.

Marie Woolf, La Presse Canadienne