Six enfants d'une femme canadienne seront rapatriés de Syrie au Canada

OTTAWA — Six enfants, mais pas leur mère canadienne, seront rapatriés au Canada depuis un camp de détention en Syrie.

L'avocat Lawrence Greenspon, qui représente la mère, a affirmé qu'Affaires mondiales Canada prévoit le retour des enfants, âgés de cinq à 12 ans.

Il a dit que le gouvernement travaille avec la clinique Polarisation de Montréal, qui soutient les familles touchées par la radicalisation. La clinique accueillera les enfants qui n’ont pas de famille à Montréal et qui seront probablement placés en famille d’accueil si la mère n’est pas de retour au pays.

M. Greenspon a affirmé que la mère est maintenant hors du camp et souhaite retourner au Canada pour être avec ses enfants. «Vraisemblablement, son intention est de retrouver son chemin», a-t-il déclaré.

Le gouvernement fédéral a refusé de rapatrier la femme, dont l'identité n'est pas publique, car les autorités estiment qu'elle présente un risque pour la sécurité, selon M. Greenspon.

Il a indiqué que le gouvernement avait rapatrié d'autres Canadiennes des camps de détention syriens et avait mis en place des mesures pour composer avec ce risque, comme en les plaçant sous engagement de ne pas troubler l'ordre public.

La famille fait partie des nombreux ressortissants étrangers détenus dans les prisons et les camps syriens gérés par les forces kurdes qui ont repris la région déchirée par la guerre aux mains de l’État islamique extrémiste d’Irak et du Levant.

Bien que le gouvernement fédéral ait décidé de ne pas faciliter le retour de la femme, il a offert une aide au rapatriement à ses six enfants, laissant à la femme le choix d'envoyer les enfants au Canada par ses propres moyens ou de les garder avec elle dans le camp sordide d'al-Roj.

M. Greenspon a soutenu que «la mère avait un choix impossible».

Aucune date n'a été fixée pour l'arrivée des enfants au Canada, mais M. Greenspon s'est dit optimiste quant à la capacité du gouvernement à «agir rapidement pour ramener les enfants en sécurité à la maison».

Anja Karadeglija, La Presse Canadienne