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Skibicki, le tueur en série de Winnipeg, avait des antécédents de maladie mentale

durée 14h01
4 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

WINNIPEG — On a appris mardi au procès pour meurtres de Jeremy Skibicki, à Winnipeg, que le tueur en série avait des antécédents de maladie mentale, notamment de dépression et d'idées suicidaires.

Le tribunal a appris que Skibicki avait été évalué pour la première fois au début de son adolescence, lorsque ses parents ont constaté des crises d'agressivité. Ils avaient aussi relaté à l'époque un incident au cours duquel Skibicki, dans un épisode de somnambulisme, avait mis ses mains autour du cou de sa cousine.

Skibicki, âgé de 37 ans, a plaidé non coupable du meurtre au premier degré de quatre femmes autochtones à Winnipeg en 2022. Ses avocats admettent qu'il a assassiné ces femmes, mais plaident qu'il ne devrait pas être déclaré criminellement responsable, pour cause de maladie mentale.

Témoignant pour la défense, mardi, le docteur Sohom Das, un psychiatre légiste britannique, a déclaré qu'il avait évalué Skibicki à deux reprises depuis son arrestation, et qu'il avait aussi étudié ses dossiers médicaux et ses publications sur les réseaux sociaux.

Le docteur Das a soutenu que les documents médicaux qui lui ont été fournis montrent que Skibicki avait été hospitalisé à plusieurs reprises, lorsque l'accusé soutenait qu'il était paranoïaque, qu'il entendait des voix et qu'il se mutilait.

Skibicki est accusé de la mort de Rebecca Contois, 24 ans, de Morgan Harris, 39 ans, de Marcedes Myran, 26 ans, et d'une femme non identifiée qu'une communauté autochtone a appelée «Mashkode Bizhiki'ikwe» (femme buffle).

Les procureurs de la Couronne ont soutenu qu'il s'agissait de meurtres à caractère raciste et que Skibicki ciblait des victimes vulnérables trouvées dans des refuges pour personnes en situation d'itinérance.

On a appris jusqu'ici au procès que Skibicki agressait ses victimes, les étranglait ou les noyait, puis jetait leurs corps dans les poubelles de son quartier. Les cadavres de Mmes Myran et Contois ont été démembrés.

La Couronne a présenté des preuves vidéo, génétiques et informatiques, ainsi que des témoins qui lient Skibicki aux victimes, afin de démontrer une éventuelle planification des meurtres, puis une dissimulation des crimes.

La Presse Canadienne