Sondage: des soins non donnés faute de temps; des infirmières frustrées
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Par La Presse Canadienne, 2023
MONTRÉAL — Surchargées de travail, les infirmières n'ont souvent pas le temps de répondre à la cloche activée par un patient, ni de réconforter le patient et ses proches, ni de réaliser des soins de plaie.
Ces constatations sur des soins qui n'ont pu être donnés ressortent d'une consultation effectuée par la firme SOM pour le compte de la FIQ auprès de 9700 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins. Et la consultation ne portait que sur ce qu'elles ont vécu lors de leur dernier quart de travail.
Par exemple, 33 % ont rapporté ne pas avoir pu réconforter les patients et leurs proches et communiquer avec eux, lors de leur dernier quart de travail.
Aussi, 47 % n'ont pu répondre aux demandes d'assistance, comme une cloche activée par un patient, dans les cinq minutes suivant la demande.
De même, durant leur dernier quart de travail, 48 % n'ont pas pu prendre de pause ou de repas, voire les deux.
Pour la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Julie Bouchard, cela démontre que le fardeau de tâche des infirmières est «démesuré, déraisonnable et excessif».
Ainsi, lorsqu'interrogées à savoir si elles avaient l'intention de quitter la profession, seules 43 % ont répondu non. Les autres y songent à court terme, à plus long terme, ne savent pas ou ne voulaient pas répondre.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne