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Tyrell Richards fait bonne impression à ses débuts avec les Alouettes de Montréal

durée 09h13
10 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

Les Alouettes ont su dès le camp d'évaluation de la Ligue canadienne de football, en mars, qu'ils souhaitaient obtenir Tyrell Richards. Pendant les six semaines qui ont suivi, le directeur général montréalais, Danny Maciocia, a tout fait pour convaincre les Elks d'Edmonton de lui céder le premier choix.

«C’était le meilleur athlète, de loin, a indiqué Maciocia à La Presse Canadienne pendant le camp d'entraînement du club. Dès le camp d’évaluation à Toronto, en mars, il a confirmé tout ce qu’on savait sur lui. En revenant (du camp d'évaluation), mon équipe et moi, nous sommes dits qu’on devait trouver une façon de mettre la main sur ce joueur. Il restait six semaines avant le repêchage et nous avons commencé à faire des appels. Nous avons échangé quelques idées avec les Elks. Mais je dirais que c’est seulement 48 heures avant le repêchage que j’ai vraiment commencé à y croire.»

Depuis, le secondeur de six pieds quatre, 218 livres, n'a pas déçu ses nouveaux patrons.

«De ce qu’on a vu, c’est l’athlète qu’on est allé chercher et il répond à nos attentes jusqu’ici, a admis Maciocia. (...) Il est très alerte, il a une bonne tête de football. Selon Greg Quick (l'entraîneur de la ligne défensive), son talent fera en sorte que les adversaires auront du mal à savoir où il jouera. Il nous donne la possibilité de développer plusieurs schémas défensifs différents.»

«C’est un athlète très impressionnant et un gars qui travaille d’arrache-pied, a pour sa part souligné l'entraîneur-chef Khari Jones Il relève tous les défis que nous lui avons lancés jusqu’ici: nous l’avons changé de position régulièrement et il répond bien chaque fois.»

«Je pense que ça a bien été; j’ai beaucoup appris, a déclaré le principal intéressé de son premier camp professionnel. J’ai vu à quel point la vitesse était élevée. Mais surtout, j’ai eu beaucoup de plaisir.

«La principale différence est que tous les gars sont plus forts, plus rapides. Ça ne repose plus sur le talent des joueurs, mais davantage sur l’exécution.»

L'Ontarien de 23 ans a surtout été utilisé au sein des unités spéciales face aux Stampeders de Calgary, jeudi: les entraîneurs en défense chez les Alouettes souhaitent peaufiner son jeu avant de l'insérer dans la formation partante.

«Ce n’est pas parce qu’il lui manque quoi que ce soit, mais on a un bon groupe chez les secondeurs, a noté l'entraîneur des secondeurs et coordonnateur des unités spéciales, Byron Archambault. C’est un joueur qui a énormément de potentiel. C’est exactement le joueur qu’on avait vu et encore plus. Il a le talent, c’est seulement une question de personnel.

«On travaille sur tout, même s’il ne manque de rien. On est à autre niveau: nous sommes chez les professionnels. Il faut qu’il prenne du galon.»

Richards a été crédité de deux plaqués face aux Stamps. Mais dans le dernier match préparatoire du club, vendredi dernier, il avait réussi un sac spectaculaire provoquant un échappé qui avait été récupéré par un coéquipier, un jeu qui illustrait bien le genre d'athlète qu'il peut être.

Richards a joué son football universitaire avec les Orangemen de Syracuse, où il a été nommé joueur par excellence au sein des unités spéciales à sa dernière saison. Polyvalent, il peut jouer autant comme secondeur qu'ailier défensif quand il est utilisé en défense.

Tout ce talent et une sélection au premier rang ont déjà monté à la tête de plusieurs athlètes dans le passé. Pas Richards.

«Le mot qui me vient en tête est maturité, a affirmé Greg Quick, entraîneur de la ligne défensive. Pour un joueur de première année, sa maturité surprend. J’ai aussi le mot humilité en tête. C’est le tout premier choix au repêchage et il y a eu beaucoup d’engouement autour de ce jeune homme, mais ça ne le touche pas. Sur le terrain, il est très intelligent. (...) C’est un talent naturel; le football est intuitif pour lui.»

Les prochains mois, voire les prochaines années, diront si les Alouettes ont misé juste.

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne