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Un accord a été trouvé entre la Colombie-Britannique et la Première Nation Kitselas

durée 19h40
24 juin 2024
The Canadian Press, 2024
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3 minutes

Par The Canadian Press, 2024

TERRACE — Une Première Nation de la Colombie-Britannique a accepté un projet de traité avec les gouvernements fédéral et provincial qui lui donnerait plus de 38 000 hectares de terres dans le nord-ouest de la province.

L'accord, entre les gouvernements et la nation Kitselas, est le premier traité avec une Première Nation de la Colombie-Britannique en plus d'une décennie. Il donnerait aux Kitselas des pouvoirs d'autonomie gouvernementale, tout en les retirant de la Loi sur les Indiens.

S'il est approuvé par les membres de la Première Nation lors d'un vote l'année prochaine, le traité pourrait devenir une loi dès 2028. Il reconnaîtrait constitutionnellement les droits de la nation à la gouvernance, à la récolte, à la propriété foncière, à la gestion des ressources et à d'autres avantages.

Le traité inclut également l'envoi de 108,9 millions $ du gouvernement fédéral.

Les gouvernements fédéral et provincial devraient adopter une loi après la ratification par la nation Kitselas, avant que le traité n'entre en vigueur.

Le chef de la Première Nation Kitselas, Glenn Bennett, se dit heureux de parvenir à une conclusion positive dans le processus de traité, en cours depuis des décennies.

«Le traité des Kitselas nous accordera un plus grand contrôle sur notre avenir, y compris la propriété de nos terres, l'autonomie gouvernementale et l'accès à des programmes et services améliorés», a-t-il affirmé.

«Grâce au règlement financier et à la libération des contraintes de la Loi sur les Indiens, les citoyens de Kitselas créeront ensemble un avenir meilleur.»

La Première Nation Kitselas compte une population d'environ 740 personnes avec des réserves et un territoire qui entoure Terrace et la rivière Skeena.

Une fois le traité pleinement ratifié, la Première Nation en rejoindrait huit autres en tant que seuls signataires de traités modernes en Colombie-Britannique.

Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones, Gary Anandasangaree, a déclaré dimanche, dans une entrevue avant la cérémonie d'annonce de l'accord de lundi, qu'il y avait eu des «conversations très intenses» autour de la table de négociation au cours des derniers mois.

Il a ajouté qu'il restait encore quelques «questions mineures» sur lesquelles il fallait travailler, mais que toutes les parties avaient pu «conclure substantiellement nos négociations».

«Donc, je pense qu'il y a eu certaines choses qui ont fait l'objet de discussions de dernière minute, et nous avons convenu d'une voie à suivre pour conclure le traité avec quelques problèmes mineurs à régler au cours des prochains mois», a-t-il déclaré.

M. Anandasangaree a affirmé que les pouvoirs conférés par le traité sont ceux que la Première Nation possédait intrinsèquement, mais qu'ils sont maintenant en train d'être rétablis.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré lundi lors d'une autre conférence de presse qu'il était convaincu que le processus de traité clarifierait les limites des terres des Premières Nations et que son gouvernement continuerait de travailler avec les nations voisines sur leurs propres traités.

«Nous devons aller de l'avant avec ces traités. Nous devons aller de l'avant avec cette clarification. Parce que sans cela, nous ne parviendrons pas à atteindre la prospérité vers laquelle nous devrions amener tout le monde grâce à des accords qui profitent à tout le monde», a-t-il déclaré.

M. Anandasangaree a dit que le gouvernement fédéral espère pouvoir faire progresser d'autres traités en Colombie-Britannique «dès la fin de cette année.»

«C'est quelque chose qui nécessite un engagement énorme, parfois sur des décennies, mais espérons que ça ne sera pas si long», a-t-il affirmé.

«Cela nécessite que les [Premières] Nations aient confiance dans les gouvernements et je pense que les gouvernements doivent bâtir cette confiance.»

La Presse Canadienne