Un adolescent a été accusé d'agression d'une fillette ontarienne de huit ans


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Par La Presse Canadienne, 2025
Un village très uni de l'est de l'Ontario est sous le choc après avoir appris qu'un adolescent a été accusé de tentative de meurtre et d'agression sexuelle sur une fillette de huit ans, dans ce que la police soupçonnait initialement être une attaque d'animal.
«Les gens ne l'oublieront jamais. Nous y penserons probablement tous les jours de notre vie», a témoigné Wanda Resmer, secrétaire du centre communautaire de Quadeville, en Ontario, à environ 170 kilomètres à l'ouest d'Ottawa.
Mme Resmer a ressenti un «sentiment de choc» après que la police a annoncé les accusations portées contre la suspecte de 17 ans, qui a été arrêtée mardi.
La police provinciale de l'Ontario a indiqué avoir commencé ses recherches pour retrouver une enfant disparue vers 21 h le 23 juin et l'avoir retrouvée avec des blessures mettant sa vie en danger peu après minuit. L'enfant est toujours hospitalisée.
«Les gens étaient dévastés et abasourdis, a raconté Mme Resmer en entrevue jeudi. Que peut-on être d'autre, n'est-ce pas ?»
Wanda Resmer a décrit Quadeville comme le genre d'endroit où «tout le monde se connaît», ajoutant que la seule chose qui puisse aider tous les membres de la communauté est de prendre le temps de guérir.
Les enquêteurs ont d'abord soupçonné que les blessures de l'enfant avaient été causées par une attaque animale, car cette théorie était appuyée par «plusieurs experts médicaux et pathologiques», a déclaré jeudi Bill Dickson, porte-parole de la Police provinciale de l'Ontario.
La police a demandé aux habitants de garder leurs enfants à l'intérieur ou sous étroite surveillance, et a également indiqué que le ministère des Ressources naturelles avait installé des pièges à animaux par «mesure de précaution» dans les jours qui ont suivi l'attaque.
Mais au fil de l'enquête, la police a découvert qu'il n'y avait aucune trace d'ADN animal dans les blessures de la victime, a souligné M. Dickson.
«Même si nous soupçonnions une attaque animale, nous avons poursuivi notre enquête, car il ne faut pas avoir une vision étroite», a précisé M. Dickson, ajoutant que cela a permis aux enquêteurs de trouver et d'arrêter un suspect.
Le suspect étant mineur, son nom ne peut être identifié en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.
M. Dickson a mentionné que la police ne communiquerait aucune information sur les preuves de l'affaire ni sur l'arme qui aurait été utilisée lors de l'attaque.
«Nous tenons à rassurer la population : nous ne considérons pas qu'il y ait de menace à la sécurité publique pour le moment», a-t-il soutenu, ajoutant que la police resterait sur place pour s'entretenir avec les habitants dans le cadre de l'enquête en cours.
Christine Hudder, qui a aidé ses trois fils à organiser un stand de limonade qui a permis de récolter 400 $ pour la fillette de huit ans la semaine dernière, espère que la police clarifiera les raisons pour lesquelles elle a initialement soupçonné une attaque d'animal et pourquoi les familles ont été invitées à garder leurs enfants à l'intérieur.
«Nous venons d'une ville rurale, nous savons à quoi ressemblent des traces de dents, a avancé Mme Hudder, qui habite à environ quatre kilomètres de là. Une attaque (d'animal) n'arrive jamais à Quadeville.»
La Police provinciale de l'Ontario prévoit de tenir une assemblée publique en personne dans le village samedi afin de répondre aux questions et préoccupations des habitants.
Bien que Mme Resmer prévoit d'y assister, elle a déclaré ne pas avoir besoin de réponses de la part de la police.
«Pour moi, c'est fini, a-t-elle indiqué. Ils ont fait leur travail, et c'est tout.»
Vanessa Tiberio, La Presse Canadienne