Un rapport recommande d’interdire les signes religieux dans les CPE


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Par La Presse Canadienne, 2025
QUÉBEC — À un peu plus d’un an des prochaines élections provinciales, la laïcité va vraisemblablement revenir à l'avant-plan en politique québécoise. Un rapport déposé mardi, et commandé par le gouvernement Legault, propose entre autres d’étendre l’interdiction du port de signes religieux aux éducatrices et au personnel de direction des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies subventionnées.
Le touffu rapport de près de 300 pages suggère toutefois une clause de droit acquis – communément appelée clause grand-père – qui ferait en sorte que les éducatrices déjà à l’emploi n'auraient pas à se soumettre à l’interdiction.
Parmi les 50 recommandations du document, on propose aussi de mettre «fin progressivement au financement étatique des écoles privées religieuses».
Le rapport suggère de prévoir un mécanisme afin de permettre aux écoles confessionnelles subventionnées de se laïciser afin de conserver leur financement public.
Pour ce faire, les écoles devront respecter les quatre principes de la laïcité de l’État, soit: la séparation de l’État et des religions; la neutralité religieuse de l’État; l’égalité de tous les citoyens et citoyennes; la liberté de conscience et la liberté de religion.
En mars dernier, le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, avait annoncé la création du Comité d'étude sur le respect des principes de la Loi sur la laïcité de l'État et sur les influences religieuses.
Son mandat était de «brosser un portrait du respect de la laïcité et de la neutralité religieuse au sein des institutions de l'État, documenter le phénomène d'influences religieuses et formuler des recommandations au gouvernement afin de renforcer la laïcité au Québec».
Il était coprésidé par Me Christiane Pelchat et Me Guillaume Rousseau.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne