Une courte activité physique améliorerait le contrôle inhibiteur des enfants

MONTRÉAL — L'intégration de courtes séances d'exercices physiques d'intensité légère à l'école, par exemple avant le début des cours ou pendant les récréations, peut améliorer le contrôle inhibiteur et l'humeur des enfants, et potentiellement améliorer l'efficacité de l'apprentissage, indique une étude japonaise.

Le contrôle inhibiteur est une composante essentielle des processus cognitifs supérieurs nécessaires à la vie quotidienne ― comme la maîtrise de soi ― que l'on appelle la «fonction exécutive».

Si de nombreuses études ont démontré que l'exercice physique d'intensité légère améliore le contrôle inhibiteur et l'humeur chez les adultes, très peu d'études ont examiné si ces mêmes bénéfices se produisent chez les enfants.

Trente et un écoliers en bonne santé, âgés de 10 à 14 ans, ont participé à l'étude.

Les participants ont été répartis au hasard dans un groupe témoin ou un groupe d'exercice. Au cours de l'expérience, tous les participants ont rempli un questionnaire sur leur humeur psychologique, suivi d'une tâche cognitive à deux reprises, avant et après une pause.

Pendant la pause, les participants du groupe témoin se sont reposés pendant quinze minutes. Ceux du groupe expérimental se sont reposés pendant dix minutes, puis ont fait 3,5 minutes d'exercices légers, suivies d'une pause supplémentaire d'une minute et demie. Le programme d'exercices comprenait six mouvements faciles à réaliser, comme des étirements ou des exercices de dextérité.

Les enfants qui ont effectué les exercices d'intensité légère ont montré une réduction significative de leurs temps de réaction dans la tâche cognitive suivante par rapport au groupe témoin.

Les chercheurs soulignent qu'il s'agit de la première étude au monde, tous groupes d'âge confondus, à démontrer une amélioration à la fois de la fonction exécutive et de l'humeur grâce à des exercices physiques d'intensité légère, d'une durée inférieure à cinq minutes.

Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal Scientific Reports.

La Presse Canadienne