Une entente de principe conclue entre Québec et les pharmaciens d'établissement

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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTREAL — Devant la menace d'appliquer des moyens de pression, le gouvernement a finalement conclu une entente de principe, dimanche, avec les pharmaciens d'établissement, qui était sans entente de travail depuis mars 2023.
L'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) organisera prochainement une assemblée lors de laquelle elle recommandera à ses 2000 membres l'adoption de l'entente. Les pharmaciens qui travaillent dans les hôpitaux et les CHSLD devront décider s'ils acceptent l'entente ou non. Si elle est acceptée, l'entente de principe sera d'une durée de cinq ans (2023-2028).
Les négociations entre le gouvernement et les pharmaciens faisaient du surplace, avait dénoncé l'A.P.E.S. Les pharmaciens d'établissement étaient en colère devant l'inaction du gouvernement, alors que pratiquement tous les autres professionnels avec qui ils travaillent ont de nouvelles ententes de travail, avec de nouvelles primes.
Dans ce contexte de mécontentement, les membres de l'A.P.E.S. avaient voté à 99 % en faveur d'un mandat pour mettre en œuvre des moyens de pression au moment qu'ils jugeaient opportun. Parmi ces moyens de pression, les pharmaciens d'établissement prévoyaient de cesser de participer au Dossier santé numérique (DSN) pour tout le volet prescription. De plus, tous les protocoles pour tenter de limiter les dépenses en pharmacies auraient pu être abandonnés.
Trois enjeux sont cruciaux pour les pharmaciens qui travaillent dans les hôpitaux et les CHSLD, avait expliqué en entrevue il y a quelques semaines la directrice générale de l’A.P.E.S., Linda Vaillant. D'abord, alors que perdure une pénurie majeure de pharmaciens d'établissement, l'association souhaite des mesures attrayantes pour les jeunes pharmaciens qui complètent leur formation universitaire. Elle veut aussi des salaires concurrentiels et avoir des conditions pour garder les pharmaciens qui approchent de la retraite.
Dans un communiqué diffusé lundi, le Secrétariat du Conseil du Trésor a fait savoir que «l'entente permettra d'améliorer l'accès aux soins et services pharmaceutiques, d'assurer la couverture des besoins de la population dans toutes les régions du Québec, d'améliorer les conditions de travail des pharmaciens et d'attirer davantage la relève».
L'A.P.E.S. et le gouvernement ont indiqué qu'ils ne commenteraient pas l'entente de principe tant que les pharmaciens ne l'auront pas consulté en assemblée.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne