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Une Marche du courage en soutien aux hommes atteints du cancer de la prostate

durée 08h00
19 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

MONTRÉAL — L'annuelle Marche du courage Jean-Pagé Procure aura lieu dimanche à Montréal, jour de la fête des Pères, dans le but de sensibiliser et de ramasser des fonds pour la recherche sur le cancer de la prostate.

Des joueurs du CF Montréal se joindront aux participants à 10h sur le Mont-Royal, où il y aura aussi de l'animation, de la musique, de la bière et des hot-dogs.

«C’est une toute petite marche, c'est symbolique, mais c'est très familial, c'est festif, c’est rassembleur, et a va nous faire du bien de se voir, de se faire des câlins, de se dire qu’on est là et qu’on s’appuie les uns les autres», a déclaré la présidente d'honneur de la marche, Isabelle Pagé, en entrevue téléphonique.

C'est son père, lui-même atteint de la maladie, qui avait créé l'événement. Après le décès de celui-ci, en 2019, «j'ai décidé de continuer ce que mon père a commencé, parce que moi, j'ai deux garçons, et dans ma famille le cancer de la prostate est présent», a expliqué Mme Paré.

La marche aura lieu en personnes pour la première fois depuis deux ans, pandémie oblige. Mais cette année, l'événement se fera aussi à distance, alors que des participants «de partout à travers le Québec» seront invités à se connecter via Zoom.  L'objectif, c'est de «rejoindre des gens de partout en région qui vont nous dire pour qui ils marchent et pourquoi, qu'est ce qui les relie à la cause», a affirmé Mme Pagé.

Soutenir les patients

La bonne nouvelle, c'est que «quand on le découvre tôt, le cancer de la prostate peut, en 2022, c'est vraiment génial qu’on puisse dire ça, peut être gardé sous contrôle, a-t-elle dit. Il y a plusieurs hommes qui vivent en rémission du cancer de la prostate et qui n'en mourront pas.»

Par contre, «c'est un cancer qui est très sournois, qui n’a pas ou très très peu de symptômes au début et qui tranquillement fait son petit bonhomme de chemin à l’intérieur et quand il est pris trop tard peut déjà avoir créé d'autres problèmes».

Voilà pourquoi Mme Paré souhaite aussi que la marche contribue à conscientiser la population sur l'importance du dépistage.

De plus, elle a rappelé que les tabous qui entourent la maladie et ses symptômes peuvent isoler les hommes qui en sont atteints. «Les hommes ont leur manière bien à eux de vivre la maladie, c'est dans nos gènes, c'est dans notre culture, que les hommes doivent être forts et ne pas trop montrer leur vulnérabilité», a-t-elle expliqué.

La marche se veut ainsi une occasion «pour que les hommes sortent de chez eux, puissent avoir un lieu, un endroit, pour échanger, pour discuter, pour parler (...), se rendre compte qu’ils ne sont pas tous seuls».

Elle a rappelé que l'organisme Procure a une ligne téléphonique disponible sept jours sur sept, où des professionnels de la santé peuvent répondre aux questions de la population et offrir du soutien.

Procure participe aussi à la recherche, notamment avec une biobanque recueillant les données génétiques de 2000 patients, «pour essayer d'aller chercher des statistiques, d'aller chercher un peu plus de "data" au sujet de qui est susceptible d'avoir le cancer de la prostate», a expliqué Mme Paré.

Selon les derniers chiffres de  l'Institut national de santé publique du Québec, le cancer de la prostate est celui qui est le plus souvent diagnostiqué chez les hommes. En 2019, il comptait pour 18 % des diagnostics, alors que 5283 patients l'avaient contracté.

Martin Leblanc et Clara Descurninges, La Presse Canadienne