Une Première Nation du nord-ouest de l'Ontario sous la menace de feux de forêt


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Par La Presse Canadienne, 2024
Les feux de forêt ont forcé plus de 800 résidents à évacuer leur Première Nation du nord-ouest de l'Ontario.
Le chef Waylon Scott de la Nation indépendante de Wabaseemoong, située à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Kenora, près de la frontière manitobaine, affirme que la pluie et les températures plus fraîches ont permis de contenir plusieurs incendies, mais que ceux-ci représentent toujours une menace majeure.
Lors d'une vidéoconférence avec les journalistes dimanche, il a indiqué que les équipes tentaient de maîtriser les flammes d'un feu de forêt de 0,3 kilomètre carré qui brûle à un peu plus d'un kilomètre de la communauté.
Le chef Scott indique qu'une centaine de pompiers, dont 20 venus par avion de la Colombie-Britannique, luttent contre cet incendie ainsi que contre deux incendies beaucoup plus importants, l'un d'eux s'étendant sur 90 kilomètres carrés et d'où le feu plus petit a jailli.
Il précise que des gicleurs sont maintenant installés à l'extérieur d'environ 80 % des bâtiments de sa communauté, et que chaque maison devrait en avoir un d'ici quelques jours. La semaine dernière, des feux de forêt à propagation rapide ont déclenché des alertes d'évacuation dans le nord-ouest de l'Ontario, en pleine première vague de chaleur de la saison.
Le Manitoba a également déclaré l'état d'urgence dans l'un de ses parcs provinciaux, alors que la province est aux prises avec plusieurs incendies majeurs.
M. Scott a indiqué qu'environ 800 résidents de Wabaseemoong ont été transportés par avion à Niagara Falls, en Ontario, pour séjourner dans deux hôtels, avec du personnel médical sur place, tandis qu'une vingtaine d'autres se dirigeaient vers Winnipeg.
«Nous avons eu des heures pour évacuer, car l'incendie de Kenora s'est déclaré sans que personne ne le sache. Le ministère des Ressources naturelles (MRN) n'en avait aucune idée», a-t-il mentionné.
«C'était parfois effrayant, a-t-il déclaré. On pouvait même entendre le grondement du feu de l'autre côté de la rivière.»
Depuis que M. Scott est devenu chef en 2019, la communauté a connu trois évacuations et six situations d'urgence, a-t-il ajouté.
«Je ne peux pas expliquer l'ampleur des conséquences pour eux, mais c'est un véritable choc, a-t-il ajouté. Chaque printemps, je crois qu'ils seront sur le qui-vive avec la saison des incendies.»
La Presse Canadienne