Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le salaire minimum passera à 10,35$ l'heure

durée 07h00
6 février 2014
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Agence QMI
LAVAL - 

Les travailleurs rémunérés au salaire minimum du Québec vont voir leur chèque de paie augmenter le 1er mai prochain.

La ministre du Travail, Agnès Maltais, a annoncé mercredi une hausse de 0,20 $ l'heure du salaire minimum, qui sera porté ainsi à 10,35 $ l'heure.

«C'est bon pour les travailleurs à faible revenu, a souligné Mme Maltais. Ça protège leur pouvoir d'achat.»

Le taux du salaire des employés au pourboire passera de 8,75 $ à 8,90 $ l'heure.

Le gouvernement estime à plus de 345 000 le nombre de personnes qui travaillent au salaire minimum, dont plus de 212 000 femmes. Plus de neuf salariés sur dix rémunérés au salaire minimum au Québec travaillent dans le secteur des services, comme l'hôtellerie, la restauration ou le commerce de détail.

Alors que les rumeurs d'élections printanières sont persistantes, la ministre du Travail Agnès Maltais s'est défendu de procéder à une annonce électoraliste.

«Pas du tout, a-t-elle déclaré. Il est de tradition de l'annoncer quelques mois avant le premier mai pour permettre aux entreprises de se préparer à cette hausse.»

«Je pense qu'on est capable comme société de se dire qu'on accorde 0,20 $ de plus aux travailleurs les plus pauvres de la société», croit Mme Maltais.

Malgré la hausse, le salaire minimum au Québec sera inférieur à celui de l'Ontario. Le 1er juin prochain, le salaire minimum dans la province voisine passera à 11 $ l'heure. Il s'agira du salaire minimum le plus élevé au pays.

Mme Maltais a par ailleurs confirmé que les cueilleurs de framboises ou de fraises continueront d'être payés au rendement après le 1er mai prochain, «afin d'assurer une rémunération adéquate aux salariés de cette industrie et faciliter l'accès des producteurs de fraises et de framboises à une main-d'œuvre en temps de cueillette».

Le taux du salaire minimum pour les cueilleurs de framboises passera de 2,98 $ à 3,04 $ du kg, et de 0,79 $ à 0,81 $ du kg pour les cueilleurs de fraises.

La ministre a toutefois annoncé la formation d'un comité qui sera chargé d'étudier la formule de rémunération dans ce milieu. Ce comité sera formé de représentants du milieu agricole, du ministère du Travail, du ministère de l'Agriculture et de la Commission des normes du travail.

Hausse du salaire minimum : le Conseil du patronat applaudit, pas la FCEI

Le Conseil du patronat du Québec a jugé positivement la hausse du salaire horaire minimum de 2 %, annoncée mercredi par le gouvernement péquiste. Il s'agit d'une augmentation «raisonnable», selon lui.

Cela «s'avère un compromis raisonnable à la lumière de la situation économique actuelle, car elle protège le pouvoir d'achat des travailleurs à faible revenu tout en respectant la capacité de payer des employeurs», a écrit le CPQ dans un communiqué.

Le Front de défense des non-syndiqués (FDNS) considère pour sa part que c'est insuffisant. «L'augmentation du salaire minimum est un des moyens à privilégier pour lutter contre la pauvreté, selon Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS. Une étude du ministère du Travail nous révèle d'ailleurs qu'une hausse du salaire minimum a une incidence positive sur la rémunération de 20 % de la main-d'œuvre au Québec, et particulièrement sur 25 % de la main-d'œuvre féminine».

Quant à la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), cette hausse du revenu minimum est une mauvaise nouvelle pour les petits employeurs.

«Lorsqu'une partie des employés voient leur salaire augmenter de 2 %, cela crée nécessairement des attentes auprès des autres employés qui travaillent dans l'entreprise, souvent depuis plus longtemps, et qui souhaiteraient bénéficier d'une augmentation similaire ou supérieure, a dit Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI. Cela crée donc des iniquités et une pression sur l'ensemble de la masse salariale. Or, les petites entreprises n'ont pas toujours les moyens de hausser l'ensemble des salaires à la même hauteur.»

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 29 octobre 2025

L'industrie forestière invite Ottawa à lui verser une compensation sur les droits

Des représentants de l'industrie forestière au Québec ont mis de l'avant mercredi une proposition présentée comme «à coût nul» pour le gouvernement fédéral afin de soutenir les entreprises du secteur qui traversent actuellement une «tempête parfaite». Ils suggèrent à Ottawa de compenser à hauteur de 50 % les futurs droits compensateurs imposés ...

Publié le 29 octobre 2025

Postes Canada supprime des emplois dans le cadre d’une restructuration

Postes Canada procède à des licenciements, dont le nombre n’est pas précisé, dans le cadre d’une restructuration d’entreprise amorcée plus tôt cette année. Dans un message adressé aux employés, le chef de la direction de Postes Canada, Doug Ettinger, indique que ces derniers ont été informés des changements plus tôt cette semaine, alors que le ...

Publié le 23 octobre 2025

Postes: la contestation du syndicat concernant le retour au travail est rejetée

Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a statué contre le syndicat de Postes Canada dans sa contestation de la décision d'Ottawa, prise l'an dernier, visant à forcer les employés des postes à retourner au travail. L'année dernière, le gouvernement fédéral a mis fin à une grève des travailleurs des postes pendant la période ...