Les jeunes Québécois gagnent plus

Par Carl Renaud\Agence QMI
Le salaire horaire des jeunes Québécois, âgés de 15 à 29 ans, a grimpé de 57,7%, de 1996 à 2012. En moyenne, les jeunes salariés gagnaient 18,22 $ de l’heure en 2012, selon l’étude Regard statistique sur la jeunesse, publiée aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
En pourcentage, la progression du salaire des jeunes travailleurs a été supérieure à la croissance observée pour l’ensemble de la population. Pour la même période, le salaire horaire de tous les Québécois, âgés de 29 ans et plus, a grimpé de 47,6% à 23,56$.
La rémunération des jeunes hommes demeure supérieure à celle des jeunes femmes. Selon l’étude de l’ISQ, en 2012, les jeunes hommes gagnaient en moyenne 18,55$ de l’heure alors que les jeunes femmes gagnaient 17,82$.
L’écart entre les hommes et les femmes s’établit ainsi à 73 cents l’heure. Un écart est aussi observé entre la rémunération des hommes et des femmes dans l’ensemble de la population.
Le revenu de travail des jeunes Québécois va continuer de croître au fil des ans. Les données de l’ISQ montrent que le salaire horaire moyen progresse selon l’âge. En 2012, il s’élevait à 11,15$, 15,70$ et 21,10$ pour les groupes d’âge 15-19 ans, 20-24 ans et 25-29 ans. Les 25-29 ans sont ceux qui ont enregistré la plus forte hausse de revenu de 1997 à 2012.
Plus actif
Le nombre de Québécois, âgés de 15 à 29 ans, qui participe au marché du travail, a par ailleurs progressé de 16% de 1996 à 2012 pour atteindre 1 098 400. La progression est cependant plus faible que celle de 22%, observée dans l’ensemble de la population de plus de 15 ans.
Le poids des jeunes dans la population a cependant diminué de 27 à 25%, en raison du vieillissement de la population. L’ISQ a aussi observé que le taux d’activité des jeunes dans la population progresse selon le niveau de scolarité.
Le taux d’activité est de 52% chez les jeunes qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires mais il atteint 77, 79,8 et 83,8% pour ceux qui ont un diplôme d’études secondaires, collégial et universitaire.
La proportion de jeunes travailleurs occupant un emploi a aussi progressé au cours de la période visée par l’étude, passant de 55 à 65%. Pendant ce temps, le taux d’emploi de l’ensemble de la population est passé de 54,6 à 60%.
Par contre, le nombre de jeunes travailleurs occupant un emploi à temps partiel a progressé (de 31,2 à 35,6%) depuis une quinzaine d’années alors que le nombre de jeunes exerçant un emploi à temps partiel a glissé (de 68,8 à 64,4%).
Le taux de chômage a sans surprise décliné pendant les années observées. Il est passé de 15, 9 à 11,3% chez les 15 à 29 ans et de 11,8 à 7,8% pour l’ensemble des personnes de 15 ans et plus.
Enfin, le taux de jeunes qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation a fondu du tiers, passant de 19,5 à 13,4%.
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