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Hausse des reprises de maisons : «une situation inquiétante», selon un expert

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11 mars 2014
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Par Agence QMI
LAVAL - 

Le nombre de saisies de maisons a bondi de 20 % en février à travers le Québec. Il s’agit d’une situation inquiétante affirme un spécialiste.

 

Selon la firme GDL Crédit Ressource, 172 propriétaires ont remis les clefs de leur résidence comparativement à 143 au mois de février 2013.

Le mois dernier, les régions les plus touchées ont été Laval-Laurentides, l’Outaouais, Estrie-Centre-du-Québec et Montréal.

Le solde hypothécaire des résidences saisies s’élevait en moyenne à 185 100 $.

Depuis le début de l’année, 403 délaissements (volontaires ou forcé) ont été enregistrés au Québec, en hausse par rapport à 345 pour les deux premiers mois l’an dernier.

En janvier, le nombre de saisies de maisons avait augmenté de 14 %, sur un an.

La tendance à la hausse risque de se poursuivre au cours des prochains mois si on se fie au préavis de délaissement. Lorsqu’un propriétaire reçoit un préavis de sa banque, il a normalement 60 jours pour payer son retard sinon il doit remettre les clés à son prêteur.

En février, les préavis étaient en hausse de 13 % à 821 par rapport au même mois l’an dernier.

Le syndic de faillite Pierre Fortin de Fortin et Associés estime que la situation est «définitivement inquiétante».

Selon M. Fortin, la santé financière de milliers de ménages a été fragilisée par les pertes d’emplois, la première cause de la hausse des reprises de maison.

«Au Québec, on a perdu 45 000 emplois à temps plein l’an dernier. La perte d’un emploi cause un stress énorme au niveau du budget et cela amène des problèmes financiers», qui peuvent amener des couples à ne plus payer leur prêt hypothécaire.

Les ménages peuvent aussi éprouver des difficultés à vendre leur propriété, ce qui les pousse à déclarer forfait auprès de leur emprunteur.

«Auparavant, une maison se vendait en moins de deux mois, ce qui permettait de rembourser le créancier hypothécaire. Maintenant que les délais s’allongent, c’est beaucoup plus difficile de le faire avec profit», fait valoir M. Fortin.

«Et si l’achat n’a été fait que quelques années auparavant, il y a peu de chances qu’avec une hausse de 2 % ou 3 % du prix, on ait assez d’argent pour rembourser le créancier, les pénalités, payer le courtier, et qu’il reste de l’argent dans nos poches.»

M. Fortin est d’avis que les hausses de reprises de maison vont continuer à augmenter au fil des mois en raison des pertes d’emplois importantes l’an dernier.

Depuis plusieurs mois, les économistes de la Banque du Canada se disent préoccupés par l’accumulation de la dette des ménages et la hausse du prix des maisons, ce qui pourrait déstabiliser le marché immobilier.

 

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