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Le travail syndiqué chez les maraîchers va faire monter les prix

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13 mars 2014
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Par Denise Proulx\Agence QMI
LAVAL - 

Maintenant que la ministre du Travail, Agnès Maltais, leur a accordé le droit de syndiquer les travailleurs agricoles locaux et étrangers, des très petites comme des grandes entreprises, le syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) veut s’assurer que les ouvriers agricoles auront un minimum d’heures de travail garanties.

 

Cette volonté risque de faire augmenter les prix à l’épicerie.

«Des entreprises font venir des travailleurs étrangers et elles ne leur donnent en début de saison que 15 à 20 h de travail par semaine. Selon les secteurs, on veut s’assurer que les travailleurs auront des heures garanties», a expliqué Michel Tardif, le porte-parole du local 501.

Le syndicat compte depuis 2003 un peu moins d’une dizaine d’entreprises agricoles syndiquées, comme les serres Saint-Laurent, producteur des tomates SAVOURA. Michel Tardif dit vouloir améliorer les conditions de vie des travailleurs agricoles, qu’ils jugent trop souvent abusés et sans recours pour faire entendre leurs revendications.

«Les travailleurs migrants sont très vulnérables. S’ils disent non à un patron et qu’ils revendiquent des droits, ils peuvent être exclus du programme à vie. Il y a un nombre incroyable de cas où les conditions de travail et de vie sont déplorables», a ajouté le syndicaliste.

Se défendant de vouloir établir des conditions de travail qui dépassent la capacité de payer des entreprises, le porte-parole des TUAC a assuré que personne ne serait forcé de se syndiquer et que les conventions collectives seraient adaptées à chacune des exploitations agricoles.

Hausse des prix

Des producteurs agricoles ont vivement contesté ces affirmations, qu’ils jugent de façade dans le seul but obtenir des revenus syndicaux dans un milieu qui n’est pas comme les autres.

« S’il pleut pendant une semaine, voulez-vous bien me dire comment je pourrais garantir des heures de travail à mes travailleurs, alors que je n’ai même pas de revenus de mon côté, puisque je ne fais pas de récoltes aux champs?» a lancé Pascal Lecault, de la Ferme Végibec d’Oka.

Concernant les conditions de logement, il affirme qu’il existe déjà deux vérifications par saison et que le fédéral viendra aussi en faire une à compter de cette année. «Nous avons le programme FERME (Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère) et la municipalité qui font des visites des logements», a-t-il poursuivi.

Le producteur de légumes et de fleurs Gilles Lacroix, de Laval, a averti que cette volonté des syndicats risquait de coûter cher aux consommateurs.

«Si on ne peut pas fonctionner comme en Ontario, qui reconnaît que l’agriculture est un monde à part, il va falloir que ces coûts supplémentaires se reflètent dans les prix à l’épicerie. Finalement, ce n’est pas une bonne nouvelle pour personne», a-t-il conclu.

 

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