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Alors que l’offre s’améliore, est-il temps d’acheter une nouvelle voiture ?

durée 12h00
8 juillet 2024
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Par La Presse Canadienne

Pour la première fois depuis des années, les acheteurs de voitures ont plus de facilité à trouver des bons prix alors que l’industrie automobile se remet des problèmes de sa chaîne d’approvisionnement – et les experts affirment que les perspectives pourraient encore s’améliorer.

Les prix chez les concessionnaires ont commencé à baisser, l'abordabilité s'améliorant du même coup, a affirmé Daniel Ross, directeur principal des connaissances de l'industrie chez Canadian Black Book.

«Le marché des voitures neuves se normalise plus rapidement que celui des voitures d'occasion, a-t-il dit. Vous avez l'inventaire, vous avez des incitatifs en fonction de l'endroit où vous faites vos achats et si vous avez toujours été un acheteur de voiture neuve, c'est la meilleure situation que vous avez vue depuis longtemps.»

Les stocks de voitures neuves se sont reconstitués à travers le pays à mesure que les prix des modèles plus récents grimpaient et que les consommateurs renonçaient à faire de gros achats dans un contexte d'inflation élevée et de hausse des taux d'intérêt.

Aujourd’hui, les constructeurs et les concessionnaires ont lancé des incitations et des remises en argent alors qu’ils cherchent à réduire leurs inventaires.

Pour les voitures neuves, les concessionnaires peuvent proposer un financement interne aux constructeurs et contrôler les taux indépendamment des taux bancaires, a déclaré Sam Fiorani, vice-président des prévisions mondiales de véhicules chez AutoForecast Solutions.

«Au lieu d'offrir des rabais, ils abaissent les taux d'intérêt, ce qui rend les offres plus avantageuses pour le consommateur.»

Les propriétaires surveillent chaque mouvement de la Banque du Canada dans l'espoir de réduire les taux d'emprunt, mais l'achat d'un véhicule fonctionne quelque peu différemment, a déclaré Shari Prymak, consultant principal chez Car Help Canada, une organisation à but non lucratif. Lors d’un financement auprès d’un concessionnaire, le taux d’intérêt dépend de la marque ou du modèle donné.

«Les tarifs fixés par le constructeur sont principalement liés à la disponibilité des véhicules, a-t-il précisé. Si les véhicules ont une très bonne offre, ils feront baisser [les taux d'intérêt].»

«Mais si le véhicule n'est pas disponible, s'il a une longue période d'attente, parce qu'il y a une pénurie, les tarifs ne seront pas incitateurs.»

Les taux de financement des constructeurs sur les voitures neuves pourraient être d’environ 5 à 7 % sans compter les incitatifs, ce qui peut être inférieur aux taux sur les voitures d’occasion, mais toujours supérieur aux niveaux d’avant la pandémie. Le marché des voitures d'occasion, en revanche, peut connaître des changements de taux plus conformes aux décisions de la banque centrale, mais les prix restent élevés, a ajouté M. Prymak.

À mesure que la disponibilité des véhicules continue de s'améliorer, davantage d'incitateurs et d'offres sont proposés aux clients, ce qui leur confère une plus grande capacité de négociation, a-t-il expliqué.

Mais le marché n’est pas encore complètement rectifié et il pourrait s’écouler encore un an avant qu’il ne se normalise.

Un rapport de la Banque TD publié en mai montre que les inventaires continueront de gonfler, mais que la demande pourrait être mitigée. Les vents économiques contraires, en particulier dans le secteur immobilier, pourraient influencer les ventes, car davantage de ménages épargneront pour acheter une maison ou faire face à leurs remboursements hypothécaires.

La banque estime que les ventes d’automobiles augmenteront cette année de 9,6 % et atteindront les niveaux prépandémiques en 2025.

Quand et quoi acheter

M. Prymak a suggéré qu'il serait idéal d'attendre encore six mois pour obtenir un meilleur prix sur les voitures neuves, en particulier pour les véhicules dont l'offre est plus restreinte et dont les délais d'attente sont plus longs, car les constructeurs ne mettent pas d'incitatifs en place pour les vendre.

Les marques asiatiques qui fabriquent des véhicules hybrides, comme Toyota, Honda et Hyundai, ont encore un inventaire limité au Canada et il y aura donc moins d'incitatifs.

De nombreux acheteurs potentiels ont renoncé à acheter un véhicule au cours des dernières années, dépensant plutôt en réparations et en entretien pour maintenir en vie leurs véhicules vieillissants. Pour les consommateurs qui ne peuvent plus attendre, M. Prymak a suggéré d'opter pour une nouvelle voiture.

Les constructeurs automobiles nord-américains, dont Ford, General Motors et Stellantis, disposent d'un inventaire plus important et pourraient proposer de meilleures offres et incitatifs à leurs clients, a dit M. Prymak. Les marques européennes de luxe, notamment Mercedes, BMW et Audi, pourraient également être de bonnes options pour bénéficier de réductions.

Parmi les offres les plus répandues sur les marques nord-américaines figurent des incitatifs en espèces sur certains modèles de véhicules, soit des rabais allant jusqu'à 15 % des prix de détail du marché. Les réductions sur les tarifs de location sont aussi plus généreuses.

Pendant ce temps, les dépenses qui dépendent de la négociation telles que la garantie sur la protection contre la rouille ou les produits de protection contre les vols peuvent vous faire économiser des milliers de dollars.

«N'ayez pas peur de négocier avec eux pour obtenir un meilleur prix, car l'offre s'améliore et la capacité de négociation des acheteurs commence à revenir lentement», a dit M. Prymak.

«Profitez-en !»

La même idée s’applique lorsque vous recherchez le meilleur taux d’intérêt. Pour les véhicules neufs, les constructeurs proposent souvent des taux inférieurs au taux bancaire ou à une marge de crédit. Mais pour les voitures d’occasion, magasiner fait partie intégrante de la recherche de la meilleure banque ou de la meilleure option de crédit.

Même si le marché des véhicules neufs se redresse globalement plus rapidement, Daniel Ross a déclaré qu'il avait encore un long chemin à parcourir et qu'il restait, au mieux, mitigé.

«C'est un meilleur scénario qu'il ne l'était, mais nous sortions d'un très mauvais scénario», a dit M. Ross.

«Si vous voulez mes conseils en matière de voiture, je vous dirais de ne pas encore magasiner si vous n'y êtes pas obligé.»

Ritika Dubey, La Presse Canadienne

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