Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Terres en friche

La ville de Laval s’attaque à la spéculation des terres agricoles

durée 10h00
10 juillet 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Lors de la séance du conseil municipal du 9 juillet, la Ville de Laval a adopté un avis de motion imposant une redevance afin d’encourager la remise en culture des terres agricoles non exploitées, créant du même coup le Fonds de remise en culture. L’adoption de ce règlement, une première au Canada, constitue l’une des mesures phares du Programme d’écofiscalité de Laval. Il entrera en vigueur en 2025.

« À Laval, l’un des souhaits du milieu agricole est d’accélérer le remembrement de nos bonnes terres agricoles. De nombreuses terres sont laissées en friche par des propriétaires non-agriculteurs, souvent en raison de la spéculation foncière. En mettant en place cette redevance, nous voulons que les terrains ciblés soient cultivés. Notre volonté est de tout faire pour qu’ils le soient. Cette nouvelle mesure innovante nous permettra donc de financer les coûts de remise en culture et de soutenir notre agriculture locale. », indique Stéphane Boyer, maire de Laval

Occupant 29 % du territoire lavallois, la zone agricole permanente joue un rôle crucial dans la vitalité économique de Laval. Toutefois, seulement la moitié de cette zone est réellement cultivée. Pour remédier à cette situation, la Ville emprunte deux avenues : récupérer des terrains de promoteurs privés qui attendent un changement de zonage et procéder au remembrement de milliers de lots dispersés sur le territoire.

Selon une évaluation préliminaire faite en 2022, la superficie des terres en friche avec un potentiel de remise en culture sur le territoire lavallois est de 1 107,64 hectares. Ainsi, la création du Fonds de remise en culture permettra, selon les estimations, de récolter près de 1,1 M$ par année.

Un premier programme d’écofiscalité pour Laval

Pour répondre à cet enjeu ainsi qu’aux nouvelles réalités climatiques et la perte de la biodiversité, la Ville adopte une approche novatrice en déployant son premier Programme d’écofiscalité pour la période 2024-2029. Ce programme repose sur deux objectifs principaux : encourager des comportements écologiquement responsables et générer des revenus pour financer la transition socioécologique. Par cette initiative, la Ville affirme son engagement envers la réduction des gaz à effet de serre (GES), principalement liés au transport, à la mobilité durable, au développement urbain résilient face aux changements climatiques et à la croissance démographique, ainsi qu’à la réduction de la consommation de biens et de déchets.

La Ville de Laval a déjà pris des mesures concrètes en matière d’écofiscalité, telles que l’élimination progressive du chauffage au mazout sur son territoire et l’accélération du verdissement dans son centre-ville. Avec la nouvelle redevance sur les terres en friche, la municipalité espère sensibiliser les propriétaires fonciers au maintien de la vocation agricole de leurs terres.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


21 octobre 2024

Postes Canada: résultat du vote de grève attendu; médiateurs nommés

Un médiateur et une médiatrice viennent d'être nommés par le Service fédéral de médiation et de conciliation pour tenter de rapprocher Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes. Le grand syndicat pancanadien, qui représente 55 000 membres au pays, a terminé dimanche soir ses assemblées pour se prononcer sur un ...

18 octobre 2024

Les syndiqué de la SAQ déclenchent une grève en plein après-midi

Les employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec (SAQ) n’ont pas donné un long répit à leur employeur. Après une journée complète de débrayage, jeudi, ils ont déclenché une «grève-surprise», vers 14h30 vendredi après-midi, alors même que les parties devaient se rencontrer à la table de négociation dans les heures ...

18 octobre 2024

La perte de lait au Québec est «minime», selon l'Union des producteurs agricoles

Le président général de l'Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, met en doute une étude affirmant que les fermes laitières du Canada auraient jeté une quantité importante de lait depuis la dernière décennie. Il conteste que la gestion de l'offre soit l'une des causes de ce gaspillage. «C'est minime le lait qu'on perd», assure M. ...