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En 10 questions avec Karim Medfaï

durée 08h02
29 août 2013
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Par Claude-André Mayrand
LAVAL - 

La musique coule à travers les veines du Lavallois d’origine tunisienne Karim Medfaï. Celui qui s’inspire des grands noms de la musique en gardant sa touche orientale devait être en spectacle le 31 août prochain dans le Vieux Sainte-Rose, pour un spectacle extérieur organisé dans le cadre de Sainte-Rose-des-Vents. Malgré l’annulation du spectacle, nous nous sommes entretenus avec l’artiste lavallois, qui souhaite autant percer dans la musique qu’aider les autres à le faire par l’entremise de son agence de développement, Hamilcar.

1- Parlez-nous de vos débuts dans la musique.

Mes parents étaient très mélomanes. Ils écoutaient beaucoup de musique noire américaine Motown. J’ai commencé à chanter quand j’étais tout jeune, dès que j’ai su parler, puis dans une chorale à l’école. J’ai ensuite appris la musique d’une façon autodidacte et mon premier spectacle a été en mars 2006, au Festival méditerranéen de la guitare de Tunis.

2- Quelles sont vos influences musicales et vos artistes préférés?

Je suis vraiment éclectique. Ça va de James Brown à Serge Gainsbourg, en passant par Michel Berger, Luc Plamondon, Pink Floyd, Lenny Kravitz et la musique égyptienne. Mon idole et artiste préféré de tous les temps demeure toutefois Michael Jackson.

3- Vous venez de lancer Hamilcar, une agence de développement artistique. Parlez-nous de ce projet et pourquoi avoir choisi ce nom?

Hamilcar est un des personnages historiques préférés dans mon pays natal. C’était un général de Carthage. La mission de l’agence est d’apporter un support aux artistes de la relève. Depuis mon arrivée au Québec, je donnais beaucoup de coups de main à des amis pour leurs subventions, leurs enregistrements, sur le métier en général, et je me suis lancé dans la création d’une agence à partir de là.

4- Est-ce difficile pour un artiste de la relève qui vient d’ailleurs de percer le milieu culturel au Québec?

Je dirais oui et non. Venant d’un autre pays, on vient avec un autre bagage et le temps d’adaptation peut être long et il faut refaire sa vie. Et on est étiquetés aussi. Lorsque je me présentais, on s’attendait à ce que je chante du raï. Mais après quelque temps, on continue notre cheminement artistique et ça se déroule bien. Ce n’est pas un milieu facile et il faut savoir ce que l’on veut.

5- Quels sont les thèmes que vous préférez exploiter?

Les mêmes qui préoccupent les jeunes de ma génération : l’amour, l’exil, les unions mixtes, les différences. Tout part d’une mélodie et l’inspiration s’impose d’elle-même ensuite. Je suis davantage un compositeur qu’un auteur et j’aime collaborer avec des amis paroliers. Je n’écris pas mes paroles depuis longtemps.

6- Est-ce qu’un premier disque est dans les plans?

Un disque est vraiment l’aboutissement de tout chanteur. Je focalise avec mon agence de développement cette année, mais je compte participer au concours Ma première Place des Arts en 2014, qui pourrait être une belle vitrine pour présenter mon œuvre, et j’espère que ça mènera à un premier album.

7- Vous participez souvent au Couscous Comedy Show, à Montréal. Qu’est-ce que cette expérience représente pour vous?

Ç’a été une expérience très formatrice, mon Star Académie. J’ai été un régulier du spectacle de janvier 2010 jusqu’à juillet 2012. C’est une tribune qui m’a permis d’apprendre mon métier et le contact avec les spectateurs et de comprendre l’humeur du public. J’ai rencontré plusieurs artistes, autant de la musique que d’humour, et ça m’a même mené au Festival Juste pour rire, sur les planches du Métropolis.

8- À quoi peuvent s’attendre les gens qui assistent à vos spectacles?

Ils peuvent s’attendre à de la bonne soul en français, à quelques chansons en anglais et une petite touche orientale, car je ne renie pas mes origines. J’essaie de me distinguer des autres artistes en offrant une facette orientale par ma musique ou par ma manière de chanter. Je propose autant mes propres chansons que des reprises.

9- Idéalement, où voudriez-vous que la musique vous mène?

Je prends toujours l’exemple de Freddie Mercury, le chanteur de Queen, qui a quitté son pays natal pour l’Angleterre et qui a conquis le public. Ça c’est mon rêve. Ou encore Charles Aznavour, qui continue de chanter à 89 ans. J’aimerais pouvoir partager ma musique, voyager grâce à celle-ci et vivre convenablement de mes activités artistiques.

10- Qu’est-ce qui s’en vient pour vous musicalement cet automne?

Je suis en train de discuter pour une résidence au bistro Le Vétiver, situé dans le quartier Villeray, au métro Jarry. J’aimerais proposer mon spectacle là-bas sur une base régulière et continuer mon chemin dans le monde de la musique de cette façon.

 

 

En rafale…

Äge : 28 ans

Naissance : Tunisie (arrivé au Québec depuis 2006)

Résidence : Laval-des-Rapides

Univers musical : Soul et pop, en français, anglais et arabe

Pour écouter sa musique, consultez sa page Facebook

 

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