Rachid Badouri séduit : l’humoriste nous fait passer d’un extrême à l’autre durant son spectacle

Par Elizabeth Ménard\Agence QMI
Après trois ans d’absence sur les planches du Québec, l’humoriste lavallois Rachid Badouri prouve qu’il maîtrise son art plus que jamais. Son deuxième spectacle solo était présenté mercredi soir au Théâtre St-Denis.
Dès les premières minutes du spectacle, Rachid Badouri a réussi à faire lever debout la foule du Théâtre St-Denis qui était plein à craquer pour cette première médiatique. Intitulé «Rechargé», ce second spectacle solo aurait aussi bien pu s’appeler «Surchargé». L’humoriste débordait d’énergie.
Caricatural
Dans le monde de Rachid Badouri, les femmes qui font du «spinning» sont des ogres démoniaques et les douaniers français sont des danseurs de ballet. À travers son regard, les situations de la vie courante deviennent des aventures dignes d’un dessin animé et les gens qui l’entourent, des personnages inimaginables.
Sa femme se retrouve l’objet d’un des numéros les plus drôles du spectacle. L’humoriste raconte avoir découvert, après le mariage, que sa Julie dort les yeux ouverts. Son imitation, qui rappelle le film «L’exorciste», a fait rire à en avoir mal.
Les admirateurs de la première heure seront heureux d’apprendre que papa Badouri a, lui aussi, sa place dans le spectacle.
Du rire aux larmes
Écrit par Rachid lui-même, «Rechargé» prend une orientation très personnelle lorsque l’humoriste se met à parler du décès de sa mère. Ce genre de numéro aurait pu être fatal, mais Rachid Badouri nous fait passer d’une émotion à l’autre avec tant d’aisance qu’on lui doit respect. Le moment nous a donné des frissons. Après une ovation debout, Badouri est revenu sur scène avec un numéro musical aussi cocasse qu’inattendu qui lui a permis de laisser son public sur une note plus légère.
Seul bémol : on en aurait pris plus. Pas plus longtemps, mais plus de Rachid. L’humoriste ne s’en cache pas : il aime le jeu et donnerait tout pour qu’on lui confie un rôle au cinéma. Sur scène, il saute, gesticule dans tous les sens, crie, virevolte et imite tous les accents. On aimerait un jour le voir dans un spectacle ou ce talent serait poussé à un niveau supérieur et réellement exploité à sa juste valeur.
«Rechargé» est présenté au Théâtre St-Denis jusqu’au 21 octobre, puis du 4 au 7 décembre et du 12 au 15 décembre.
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